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La politique et l'action de la Chine
contre le changement climatique
Avant-propos
Le changement climatique planétaire et ses conséquences
préoccupent le monde entier. Depuis la révolution industrielle,
les activités humaines et notamment la consommation élevée
d'énergies et de ressources des pays industrialisés pendant leur
essor, ont provoqué la hausse de la concentration du gaz à effet
de serre dans l'atmosphère et engendré depuis une cinquantaine
d'années un changement climatique notable caractérisé par le
réchauffement atmosphérique. Les conséquences sont importantes
sur l'écosystème de notre planète, et menacent gravement la
survie et le développement futur de l'humanité.
La Chine est un pays en voie de développement, caractérisé par
une forte population, un niveau de développement économique
dualiste, des conditions climatiques complexes, un écosystème
fragile et, comme tous les pays du monde, une sensibilité aux
effets néfastes du changement climatique, qui représente une
réelle menace pour le développement économique et social du
pays, l'écosystème littoral et régional, l'agriculture,
l'élevage, la sylviculture, les ressources hydrauliques. La plus
grande priorité pour la Chine est de s'adapter le plus
rapidement possible au changement climatique. Le pays se trouve
dans une période de développement économique très rapide et il
lui faut résister à toutes les pressions qu'exigent ce
développement économique, l'éradication de sa pauvreté, et la
réduction des émissions de gaz à effet de serre.
En tant que pays responsable tenant pleinement compte de
l'importance de la lutte contre le changement climatique et de
son urgence, la Chine va tout faire pour atteindre cet objectif.
Elle a élaboré et appliqué des projets gouvernementaux pour
faire face au changement, et a pris l'ensemble des politiques et
des mesures correspondantes, en conciliant le développement
économique et l'édification de l'écosystème, la situation
chinoise et internationale, le souci du présent et du futur. La
Chine concilie les deux défis : faire face au changement
climatique et appliquer la stratégie de développement durable.
Concrètement, elle s'attache à l'édification rapide d'une
société dotée d'un environnement vivable et basée sur l'économie
des ressources, et à l'édification d'un pays sur un modèle
nouveau. Le développement économique doit se faire sur les
économies d'énergie, l'optimisation de la structure énergétique,
la restauration et la protection de l'écosystème. En s'appuyant
sur les progrès scientifiques et techniques, elle s'efforce de
contrôler et de limiter les émissions de gaz à effet de serre et
de s'adapter plus efficacement au changement climatique.
La Chine participe activement au processus de lutte contre le
changement climatique de la communauté internationale et
applique très consciencieusement la Convention-cadre des Nations
unies sur le changement climatique (dite ci-après Convention sur
le changement climatique) et le Protocole de Kyoto.
I. Le changement climatique et la
situation de la Chine
Les récents résultats des recherches scientifiques indiquent que
la température moyenne à la surface du globe a augmenté de 0,74
°C depuis une centaine d'années (de 1906 à 2005) et qu'elle
augmentera de 1,1 à 6,4 °C à la fin du XXIe siècle. La hausse
moyenne des températures à la surface du globe depuis le milieu
du XXe siècle est due aux émissions de gaz à effet de serre
(CO2, CH4, et N2O), conséquence de l'utilisation des
combustibles fossiles et de la culture des terres.
Le réchauffement climatique touche la Chine comme l'ensemble de
la planète. Le Bureau de la météorologie de Chine estime que la
température moyenne en Chine a augmenté de 1,1 °C depuis une
centaine d'années (de 1908 à 2007), et que le pays a connu 21
hivers chauds depuis 1986. Depuis 1951, année de la mise en
place de l'observation météorologique systématique, l'année 2007
a été la plus chaude. Depuis une cinquantaine d'années, la
répartition des précipitations en Chine a sensiblement changé.
Les précipitations à l'ouest et au sud du pays ont augmenté,
tandis qu'elles ont diminué au nord et au nord-est. La fréquence
et la violence des fortes températures, sécheresses et fortes
précipitations augmentent. En été, les températures élevées et
les vagues de canicule se multiplient, les sécheresses de
certaines régions, notamment dans le nord, s'aggravent, les
fortes précipitations sont plus fréquentes au sud, et les chutes
de neige se répètent à l'ouest. Au cours de ces 30 dernières
années, la température de la mer a augmenté de 0,9 °C et son
niveau s'est élevé de 90 mm.
Selon les études scientifiques, le réchauffement du climat en
Chine va s'accentuer : les intempéries vont devenir plus
fréquentes ; l'inégalité de la répartition des précipitations va
s'aggraver et les fortes précipitations se multiplier ; les
régions souffrant de la sécheresse seront plus nombreuses ; la
montée du niveau de la mer se poursuivra.
Pour faire face à ce changement climatique, la Chine doit
relever d'énormes défis. Ils trouvent leur origine dans la
situation même du pays : – Il est difficile de s'adapter aux
conditions climatiques complexes de la Chine, qui correspondent
essentiellement au climat continental de moussons, et à la
fragilité de son écosystème. Dans la plupart des régions, les
écarts de température entre les saisons sont grands en
comparaison avec d'autres zones continentales situées à la même
latitude. De nombreuses régions accusent un hiver froid, un été
chaud avec des températures partout élevées. La répartition des
précipitations, concentrées durant la saison des pluies, diffère
selon les zones géographiques ou les saisons. Les précipitations
annuelles vont en diminuant de la côte sud-est vers la zone
continentale nord-ouest. L'écosystème chinois est fragilisé par
l'érosion des sols, la désertification et un taux de couverture
forestière de 18,21 %, soit 62 % de la moyenne mondiale. En
Chine, les zones humides naturelles sont peu nombreuses ; les
steppes sont pour la plupart alpines et désertiques ; les
pâturages de la zone tempérée nord, sous l'influence des
sécheresses et de la dégradation de l'écosystème, sont menacés
de détérioration et de désertification. Les 18 000 km de la côte
chinoise sont susceptibles d'être touchés par la montée du
niveau de la mer.
– Le développement de la Chine, fortement peuplée et au niveau
de développement dualiste, est complexe. Fin 2007, la population
de la partie continentale de la Chine (hors Hongkong, Macao et
Taiwan) a atteint 1,321 milliard d'habitants, soit 20 % de la
population mondiale totale. Le taux d'urbanisation est de 44,9
%, soit inférieur à la moyenne mondiale. La pression sur
l'emploi est lourde. Chaque année, dix millions de travailleurs
supplémentaires originaires des villes sont à la recherche d'un
emploi, tandis qu'environ dix millions de travailleurs venant de
la campagne affluent vers les villes. D'après les statistiques
du Fonds monétaire international, en 2007 le PIB chinois par
habitant a été de 2 461 dollars américains, soit à la 106e place
sur 181 pays, pour un niveau de revenu moyen voire faible. Le
développement économique régional est inégal et il existe de
grands écarts de revenus entre les habitants des zones rurales
et ceux des zones urbaines. La Chine souffre encore de la
pauvreté : la masse rurale au-dessous du seuil de pauvreté
s'élève à 14,79 millions, tandis que 30 millions de personnes
disposent de revenus bas et irréguliers. Le niveau de
développement scientifique et technique de la Chine est très
bas, si bien que le pays est encore loin de l'innovation
autonome. La Chine a pour urgence de développer son économie
pour améliorer le niveau de vie de sa population.
– Plongée en pleine période d'industrialisation, avec pour
énergie principale le charbon, la Chine contrôle difficilement
les émissions de gaz à effet de serre. Ramenées à une durée
historique, ses émissions de gaz à effet de serre ont été très
basses. Selon les chiffres d'un institut international de
recherche, les émissions chinoises de CO2 provenant de la
consommation des combustibles fossiles ont représenté 8 % du
total mondial sur la même période (de 1904 à 2004), le pays
occupant la 92e place du classement mondial des émissions de CO2
par habitant. En 2004, les émissions de CO2 dues à la
consommation d'énergie se sont élevées à 5,07 milliards de
tonnes. La Chine, pays en voie de développement, est loin
d'avoir accompli son industrialisation, son urbanisation et sa
modernisation, aussi pour atteindre ses objectifs de croissance,
elle doit augmenter rationnellement ses besoins énergétiques,
condition nécessaire à la réalisation de son développement. Le
charbon occupera encore longtemps une place prépondérante dans
la structure énergétique chinoise, ce qui rend très difficile le
contrôle de ses émissions de gaz à effet de serre.
II. Les conséquences du changement
climatique sur la Chine
La Chine fait partie des pays couramment exposés aux effets
négatifs du changement climatique. Ils touchent notamment
l'agriculture, l'élevage, la forêt, l'écosystème, le littoral et
les ressources hydrauliques.
Conséquences sur l'agriculture et l'élevage
Les impacts négatifs du changement climatique sur l'agriculture
et l'élevage en Chine sont partout évidents : Croissance
irrégulière de la production agricole ; dégâts importants dans
certaines régions causés par les températures élevées et la
sécheresse ; gel des cultures précoces en raison de printemps
trop précoces ; rendement et qualité des pâturages en chute ;
catastrophes météorologiques impliquant pour l'agriculture et
l'élevage des pertes de plus en plus élevées.
Les effets causés par les futurs changements climatiques seront
plutôt négatifs pour l'agriculture et l'élevage. Les productions
de blé, de riz et de maïs tendront à chuter. La répartition des
productions ainsi que la structure agricole se modifieront. Les
éléments organiques du sol se décomposeront plus rapidement. Les
maladies des plantes dues aux insectes tendront à gagner plus de
régions. La désertification progressive des steppes s'aggravera.
Les incendies se multiplieront. Les élevages de gros et de petit
bétail connaîtront des difficultés, notamment de reproduction.
Le risque de propagation d'épidémie de grippe aviaire
s'accentuera.
Conséquences sur la forêt et les autres écosystèmes
Les limites de la zone subtropicale et de la zone tempérée dans
la Chine de l'Est se décalent vers le nord ; la période de
migration est plus précoce ; les limites des zones forestières
et des sols gelés sont en recul sur les pentes des régions
montagneuses ; les glaciers du nord- ouest tendent à diminuer,
et la fonte rapide de leurs glaces et de la neige accumulée
menace les écosystèmes des oasis. La fréquence des maladies du
bétail et des plantes, fragilisées par la présence d'insectes,
s'accroît.
Le changement climatique à venir va fragiliser l'écosystème en
profondeur. Des zones d'arbres d'espèces majeures, nécessaires
pour le reboisement et de certaines espèces précieuses diminuent.
Les maladies des arbres dues aux insectes gagnent du terrain.
Les incendies de forêts se multiplient et causent davantage de
dégâts. Les lacs continentaux encore vont diminuer, de même les
glaciers et les sols gelés. Les terrains humides vont se
détériorer. La répartition des sols gelés du plateau
Qinghai-Tibet va se modifier considérablement. La biodiversité
est en grand danger.
Conséquences sur les ressources hydrauliques
Le changement climatique a déjà modifié la répartition des
ressources hydrauliques en Chine. Depuis une vingtaine d'années,
les débits du Huanghe (fleuve Jaune), du Huaihe, du Haihe et du
Liaohe, dans la Chine du Nord, ont sensiblement diminué, alors
que le volume des ressources hydrauliques dans la Chine du Sud a
légèrement augmenté.
La fréquence et la gravité des intempéries telles que les
inondations et les sécheresses s'accroissent. Il est prévisible
que le changement climatique va peser dans le futur sur la
répartition des ressources hydrauliques, dont le volume changera
au cours de l'année et d'une année sur l'autre. Les inondations
et les sécheresses seront fréquentes. Le plus grave est
l'accélération de la fonte des glaciers de l'Ouest, la réduction
de leur surface et de leurs réserves qui pèsent lourdement sur
le débit des cours d'eau. Le réchauffement climatique accentuera
la sécheresse qui s'est installée dans le Nord, la pénurie des
ressources hydrauliques et le déséquilibre entre les besoins en
eau et les ressources disponibles.
Conséquences sur le littoral
Depuis une trentaine d'années la Chine assiste à une élévation
du niveau de la mer qui a provoqué l'intrusion de l'eau de mer,
la salinité des sols, l'érosion côtière, la destruction
d'écosystèmes comme les terrains humides côtiers, les mangroves
et les récifs de corail. Elle a affaibli les atouts de
l'écosystème côtier ainsi que la biodiversité côtière.
L'élévation de la température de la mer et l'acidification
provoquent dans certaines zones maritimes un manque d'oxygène,
provoquant à son tour la diminution des ressources pour la pêche
littorale et la raréfaction des espèces rares et précieuses.
Comme l'ont prédit les professionnels, le niveau de la mer sur
le littoral chinois continue à monter. Ce phénomène portera
atteinte à la capacité d'évacuation des canalisations des villes
côtières et à la fonction portuaire.
Conséquences sur les autres domaines de l'économie et de la
société
Le changement climatique aura des conséquences considérables
dans d'autres domaines. Il causera ainsi des pertes importantes
à l'économie nationale, car la lutte contre le changement
climatique suppose un accroissement des dépenses. Il multipliera
les maladies et leur propagation, les probabilités de
catastrophes naturelles et météorologiques, et constituera une
menace pour les projets clés. Il menacera l'écosystème des
réserves naturelles, des zoos nationaux, la biodiversité, les
ressources naturelles et le patrimoine culturel. Il menacera
l'existence humaine et les biens de la population, et nuira à
l'ordre et à la stabilité de la société.
III. La stratégie et l'objectif visant
à affronter le changement climatique
L'idée directrice de la Chine pour affronter le changement
climatique consiste à mettre intégralement en application le
concept de développement scientifique ; à persévérer dans la
politique fondamentale de la Chine qui consiste à économiser les
ressources et à protéger l'environnement ; à avoir pour objectif
la réduction des émissions de gaz à effet de serre et le
renforcement de la capacité à appliquer un développement durable
; à orienter les efforts pour garantir le développement
économique ; à accélérer la transformation du mode du
développement économique ; à mettre l'accent sur les économies
d'énergie, l'optimisation de la structure énergétique et le
renforcement de la protection et de l'édification écologique ; à
s'appuyer sur les progrès scientifiques et techniques ; à
accroître la coopération internationale ; à élever
continuellement la capacité à affronter le changement climatique
; à apporter de nouvelles contributions à la protection du
climat à l'échelle planétaire.
Pour lutter contre le bouleversement climatique,
– la Chine affrontera le changement climatique dans le cadre
d'un développement durable. Etant apparu au cours du
développement, il doit aussi être résolu au cours du
développement. Il faut promouvoir un développement durable en
même temps que livrer cette lutte, et chercher à réaliser un
double gain tant sur le développement économique que sur
l'affrontement du changement climatique.
– la Chine appliquera le principe de la « responsabilité commune
mais différenciée ». C'est le principe central de la Convention
sur le changement climatique. Tous les pays, qu'ils soient
développés ou en voie de développement, ont la responsabilité de
prendre des mesures pour ralentir le changement climatique et
pour s'y adapter. Mais la responsabilité historique, le niveau
et le stade de développement, les degrés de capacité et le mode
de contribution diffèrent d'un pays à l'autre. En conséquence,
les pays développés doivent prendre leurs responsabilités devant
leurs émissions passées et présentes, qui sont élevées par
habitant. Ils doivent prendre l'initiative pour réduire leurs
émissions tout en procurant aux pays en voie de développement
des fonds et le transfert de leurs technologies. Les pays en
voie de développement prendront obligatoirement, au cours de
leur développement économique et de leur lutte contre la
pauvreté, des mesures actives d'adaptation et de diminution afin
de réduire au maximum leurs émissions et d'apporter leur
contribution à la lutte commune contre le changement climatique.
– la Chine attachera autant d'importance à la diminution des
émissions qu'à l'adaptation au changement climatique, qui sont
les deux composantes essentielles de la lutte contre le
changement climatique. La diminution est une lourde tâche et de
très longue haleine, alors que l'adaptation peut être réaliste
et rapide, ce qui est surtout important pour les pays en voie de
développement. La diminution et l'adaptation doivent être
planifiées dans leur ensemble, harmonisées et équilibrées, et la
même attention sera portée à chacune.
– la Chine considérera la Convention sur le changement
climatique et le Protocole de Kyoto comme la principale voie
pour affronter le changement climatique. Jetant les bases
judiciaires de la coopération internationale pour la lutte
contre le changement climatique, ils sont une manifestation du
consensus de la communauté internationale et constituent le
cadre international actuel le plus autoritaire, le plus
universel et le plus complet. Il faut défendre de façon
inébranlable la Convention sur le changement climatique et le
Protocole de Kyoto en tant que mécanisme central et voie
principale pour lutter contre le changement climatique. Les
autres coopérations multilatérales et bilatérales doivent leur
servir de compléments et d'aides.
– la Chine s'appuiera sur l'innovation scientifique et
technique, et sur le transfert de technologies. Pour affronter
le changement climatique, il faut s'appuyer sur les technologies
basées sur l'innovation scientifique et le transfert de
technologies. Tout en développant et en appliquant les
technologies d'avant-garde dans leur propre pays, les pays
développés devront obligatoirement promouvoir la coopération
internationale et le transfert de technologie, et concrétiser la
promesse qu'ils ont faite aux pays en voie de développement en
termes de dons et de transfert de technologies pour les aider à
augmenter leur capacité de lutte et d'adaptation au changement
climatique.
– la Chine encouragera une participation de toute la population
et une large coopération internationale. En vue d'affronter le
changement climatique, les modes traditionnels de production et
de consommation doivent être transformés, avec l'impérative
participation de toute la société. La Chine s'efforce de
construire une société économe en ressources et favorable à
l'environnement, de créer une ambiance sociale conduite par le
gouvernement, à laquelle participeront les entreprises et pour
laquelle le public se mobilisera volontairement. Elle tente
également de renforcer le sentiment de responsabilité sociale
des entreprises et la conscience du public envers
l'environnement planétaire. Le changement climatique est un défi
auquel fait face le monde entier, qui doit être relevé par une
vaste coopération et par l'effort conjugué de toute la planète.
La Chine développera, comme par le passé, toutes les
coopérations internationales favorables à la lutte contre le
changement climatique et y participera activement.
Le gouvernement chinois a publié en juin 2007 le Plan national
de lutte contre le changement climatique, dans lequel il a
formulé l'objectif général de la Chine d'ici 2010 : des
résultats remarquables seront obtenus dans les politiques et les
mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre ; la
capacité à s'adapter au changement climatique se renforcera
continuellement ; le niveau des études relatives au changement
climatique progressera continuellement ; de nouveaux progrès
seront obtenus en recherches scientifiques ; le public sera
hautement sensibilisé au bouleversement climatique ; le système
et le mécanisme de lutte contre le changement climatique seront
renforcés.
Réduire les émissions de gaz à effet de serre
– Par l'application d'une politique consistant à accélérer la
transformation du mode du développement économique, à renforcer
l'économie et l'utilisation à haute efficacité des énergies, il
faut intensifier la mise en œuvre, conforme à la loi, du
contrôle de l'économie des énergies, accélérer l'exploitation,
la démonstration et la généralisation des techniques d'économie
d'énergie, mettre pleinement en valeur le nouveau mécanisme
d'économie d'énergies basé sur le marché, élever la conscience
de toute la société, accélérer l'édification d'une société
sachant utiliser au mieux ses ressources, réduire les émissions
de gaz à effet de serre. En 2010, la consommation énergétique
devra avoir diminué d'environ 20 % par unité du PIB par rapport
à l'année 2005 et une réduction appropriée des émissions de
dioxyde de carbone devra être obtenue.
– Les mesures consistant à développer vigoureuse- ment les
énergies renouvelables, à promouvoir activement la construction
de centrales nucléaires, et à accélérer l'exploitation et
l'utilisation du gaz de houille, prendront en compte
l'optimisation indispensable de la structure de la consommation
énergétique. Tout doit être mis en œuvre pour que les énergies
renouvelables (y compris les grandes centrales hydroélectriques)
représentent au moins 10 % des énergies primaires consommées et
pour que l'extraction des gaz de houille atteigne 10 milliards
de m3.
– Au cours de la production industrielle, les émissions de gaz à
effet de serre devront être réduites par le développement de
l'économie de recyclage et par l'élévation du taux d'utilisation
des ressources grâce à l'intensification des politiques
sectorielles dans la métallurgie, les matériaux de construction
et l'industrie chimique, ainsi que par le renforcement des
mesures d'aménagement des émissions de protoxyde d'azote. Tout
doit être fait pour qu'en 2010 les émissions de protoxyde
d'azote dégagé au cours de la production industrielle soit au
même niveau qu'en 2005.
– Les mesures consistant à poursuivre les techniques de culture
sèche et la généralisation des espèces de riz à haut rendement
et à faibles émissions de gaz à effet de serre (méthane), les
mesures consistant à adopter des techniques d'irrigation
conformes au principe scientifique et des techniques de
fertilisation répondant aux décisions prises lors de la
détermination des éléments nutritifs du sol, les mesures
consistant à rechercher et à développer les bonnes espèces de
ruminants et les techniques de gestion d'élevage à grande
échelle, devront toutes être accompagnées du renforcement de la
gestion des excréments animaliers, des eaux usées et des déchets
solides, de l'accroissement de l'utilisation du gaz des marais,
et de la réduction des émissions de méthane.
– A travers des travaux clés et des mesures politiques
consistant à poursuivre la mise en œuvre du reboisement, la
transformation des terres actuellement cultivées ou exploitées
en forêts et en prairies originelles, la protection des forêts
naturelles et les travaux d'aménagement des champs, tout devra
être fait pour que le taux de couverture forestière atteigne 20
% en 2010, et pour réaliser une absorption d'environ 50 millions
de tonnes de bioxyde de carbone supplémentaires par rapport à
l'année 2005.
Renforcer la capacité à s'adapter au changement climatique
– En perfectionnant le mécanisme de surveillance, d'alerte et
d'intervention rapide dans différentes sortes de catastrophes,
le mécanisme de prise de décisions et d'harmonisation auquel
participent différents départements, et le mécanisme d'action
auquel participe largement toute la société, l'édification de la
capacité de surveillance et de prévision des intempéries devra
être intensifiée. Jusqu'en 2010, devront être effectués un
certain nombre de travaux pour se protéger contre les
catastrophes météorologiques, qui jouent un rôle fondamental,
général et déterminant pour l'économie et la société, de même
que devront être élevées la capacité globale de surveillance,
d'alerte des intempéries, et la capacité de s'en protéger et
d'en réduire les effets.
– Par des mesures d'adaptation consistant à intensifier les
travaux d'aménagement des champs, à réajuster le système de
plantation, à procéder à la sélection de semences d'espèces
résistantes, et à exploiter les techniques biologiques, tout
doit être fait jusqu'en 2010 pour amender 24 millions d'hectares
de pâturages, améliorer 52 millions d'hectares de steppes
dégénérées, désertifiées ou alcalinisées, et élever à 0,5 le
coefficient de l'utilisation efficace de l'eau d'irrigation des
terres agricoles.
– Par les mesures consistant à intensifier la protection des
ressources des forêts naturelles et le contrôle de la gestion
des réserves naturelles, à poursuivre la construction des
travaux clés de protection écologique, à construire
d'importantes zones fonctionnelles écologiques et à promouvoir
le rétablissement de l'écologie naturelle, tout doit être fait
jusqu'en 2010, pour protéger avec efficacité 90 % de
l'écosystème typique des forêts, des animaux et plantes sauvages
d'importance nationale, pour que la surface des réserves
naturelles représente environ 16 % du territoire national, pour
aménager globalement une superficie de 250 000 km² souffrant de
l'érosion du sol et du ruissellement des eaux, pour mettre à
exécution une restauration écologique d'une superficie de 300
000 km², et pour aménager 22 millions d'hectares de terres
désertifiées.
– Par les mesures consistant à exploiter rationnellement et à
disposer au mieux des ressources hydrauliques, à perfectionner
le nouveau mécanisme des travaux d'aménagement des champs et des
travaux hydrauliques, à intensifier l'économie de l'eau et la
surveillance hydrologique, tout doit être fait jusqu'en 2010
pour diminuer la fragilité du système des ressources
hydrauliques face au changement climatique, pour progresser
largement dans l'édification d'une société économe en eau, pour
construire un système global de protection des grands cours
d'eau contre les crues et les inondations, pour élever
intégralement les critères de lutte contre la sécheresse
agricole.
– Par les mesures consistant à intensifier la surveillance
scientifique du niveau de la mer et le contrôle de gestion de
l'écosystème des océans et des bandes côtières, à utiliser
rationnellement les lignes côtières, à protéger les terres
humides littorales, à construire le système des forêts de
protection des côtes, à intensifier la protection et la
restauration des mangroves, tout doit être fait pour qu'en 2010
la restauration totale des régions de mangroves soit réalisée,
et que soit améliorée la capacité des régions côtières à se
protéger contre les catastrophes marines.
Intensifier les recherches scientifiques et l'exploitation
des techniques
– Par les mesures consistant à intensifier les recherches
fondamentales en changement climatique, à exploiter et
perfectionner les méthodes de recherche et d'analyse, et à
renforcer la formation du personnel professionnel et des
gestionnaires, tout doit être fait pour qu'en 2010 la recherche
dans certains domaines du changement climatique soit au niveau
de pointe international, et pour qu'existent des bases
scientifiques efficaces de stratégie et des mesures politiques
de lutte contre le changement climatique, et de participation
active à la coopération internationale de lutte contre le
changement climatique.
– A travers les mesures de renforcement de la capacité
d'innovation autonome, et de promotion active des coopérations
internationales et de transfert des techniques, tout doit être
fait pour qu'en 2010 des progrès aient été faits dans
l'exploitation des énergies, les économies d'énergies, et les
techniques en énergies propres, dans l'accélération de
l'application des techniques d'avantgarde, dans l'élévation du
niveau technique des départements agricoles, forestiers,
d'aménagement hydraulique, dans l'adaptation au changement
climatique, et dans l'apport d'un appui technique de poids pour
la lutte efficace contre le changement climatique.
Elever la conscience publique et le niveau de la gestion
– Par les mesures consistant à utiliser les techniques et les
moyens modernes de diffusion des informations, à intensifier la
sensibilisation, l'éducation et la formation en matière de
changement climatique et à encourager la participation du
public, il faut jusqu'en 2010 s'efforcer de vulgariser auprès de
toute la société, les connaissances relatives au changement
climatique, d'élever la conscience de toute la population sur la
protection du climat, et de créer une bonne ambiance sociale
favorable à une lutte efficace contre le changement climatique.
– Par les mesures consistant à parfaire le mécanisme de prise de
décisions et d'harmonisation auquel participent plusieurs
départements, et à construire le mécanisme d'action visant à
affronter le changement climatique et auquel participent
largement les entreprises et le public, il faut établir
progressivement un organisme et un système de gestion de haute
efficacité permettant de lutter contre le changement climatique.
IV. La politique et l'action visant à
ralentir le changement climatique
La Chine développe activement sa politique et son action visant
à ralentir le changement climatique, avec l'adoption d'une série
de mesures politiques en accord avec le réajustement de sa
structure économique, la transformation de son mode de
développement, la forte réduction de sa consommation d'énergie,
l'élévation du taux d'utilisation des énergies, l'optimisation
de la structure énergétique et le reboisement. Des succès
remarquables ont été obtenus dans ces domaines.
Réajuster la structure économique et promouvoir
l'optimisation et la montée en gamme de la structure sectorielle
Le gouvernement chinois attache une grande importance au
réajustement de la structure économique et à la transformation
du mode de développement économique. Il a élaboré et mis en
œuvre une série de politiques sectorielles et de plans spéciaux.
Il considère que la diminution de la consommation des ressources
et des énergies est une composante importante de sa politique
sectorielle ; il fait progresser l'optimisation et la montée en
gamme de la structure sectorielle, et s'efforce de former un
mode de développement économique caractérisé par « un faible
investissement, une faible consommation, une faible émission et
une efficacité élevée ».
– Promouvoir un développement accéléré du secteur des services.
Le gouvernement a promulgué en 2007 les Quelques avis sur
l'accélération du développement du secteur des services, dans
lesquels il propose d'augmenter, jusqu'en 2010, de 3 points par
rapport à l'année 2005 la proportion de la valeur ajoutée du
secteur des services dans le PIB, et précise sa politique visant
à appuyer les domaines clés et les maillons faibles du secteur
des services et à développer les secteurs émergents. Les
services modernes, comme le tourisme, la finance et la
logistique, se développent fortement.
– Fortifier et agrandir les industries de haute technologie. Le
gouvernement a promulgué en 2007 le XIe plan quinquennal (2006 –
2010) pour les industries de haute technologie, l'e-commerce et
l'industrie informatique, dans lequel il propose d'augmenter
jusqu'en 2010 de 5 points la proportion de la valeur ajoutée des
industries de haute technologie par rapport à l'année 2005. Les
mesures politiques visant à promouvoir le développement des
industries de haute technologie comme la télévision numérique,
les logiciels, les circuits intégrés et la bioindustrie doivent
être perfectionnées, de même que sera accélérée la formation des
industries émergentes en accord avec les exigences de l'économie
d'énergies et de réduction d'émissions de gaz à effet de serre.
Les industries de hautes et nouvelles technologies comme
l'industrie informatique, les biotechnologies, l'aéronautique et
l'aérospatiale, les nouvelles énergies, les nouveaux matériaux
ainsi que l'industrie marine, ont connu un développement
accéléré ; des succès remarquables ont été remportés dans le
redressement de l'industrie de fabrication d'équipements ;
l'édification des infrastructures et des industries de base a
bien progressé.
– Accélérer l'élimination des industries obsolètes. Le
gouvernement a promulgué en 2007 le XIe plan quinquennal visant
à éliminer par région et par an des techniques de production
arriérées dans 13 secteurs. En 2007, les groupes électrogènes de
certaines petites centrales thermoélectriques d'une capacité de
production de 14,38 millions de kW ont été fermés ; des fours
obsolètes d'une capacité de production de 46,59 millions de
tonnes de fonte, 37,47 millions de tonnes d'acier, 52 millions
de tonnes de ciment ont été arrêtés ; plus de 2 000 papeteries
polluantes et non conformes à la politique industrielle, bon
nombre d'entreprises chimiques, d'impression et de teinture,
excessivement polluantes, ainsi que 11 200 petites mines de
charbon de tous genres, ont également été fermées.
– Refréner la croissance trop rapide des secteurs à forte
consommation énergétique et à fortes émissions. Le gouvernement
a publié des mesures politiques relatives à la gestion des
nouveaux projets de construction ; il a élaboré successivement
des normes d'accès au marché pour les secteurs à haute
consommation énergétique, afin d'élever le seuil d'accès à
l'économie d'énergies et à la protection de l'environnement. Il
a également adopté des mesures visant à réajuster la détaxe et
les droits de douane à l'exportation afin de limiter
l'exportation des produits énergivores, hautement polluants et
particulièrement gourmands en ressources naturelles. Le rythme
de croissance des secteurs à haute consommation énergétique tend
à ralentir progressivement.
Economiser rigoureusement les énergies et augmenter
l'efficacité de leur utilisation
Le gouvernement chinois attache beaucoup d'importance à
l'économie d'énergies, qu'il considère comme une politique
prioritaire du pays. Il persiste depuis toujours à associer
l'exploitation à l'économie d'énergie, qui reste prioritaire. Le
programme du XIe plan quinquennal (2006 – 2010) de la Chine, qui
se donne pour importante tâche stratégique l'édification d'une
société économe de ses ressources et favorable à l'environnement,
fixe comme objectif impératif une réduction d'ici 2010 d'environ
20 % de la consommation énergétique par unité du PIB par rapport
à l'année 2005.
– Accorder une importance accrue à l'économie d'énergie et à la
réduction des émissions. Le Conseil des Affaires d'Etat a mis en
place une équipe chargée de la coordination du travail sur
l'économie d'énergie et la réduction des émissions. Un plan de
travail global a été publié afin de rendre ce travail
intégralement accessible.
– Etablir un système de responsabilité liée à l'objectif
d'économie d'énergie et de réduction des émissions. Le Conseil
des Affaires d'Etat a élaboré un plan d'application et des
méthodes de statistiques, de contrôle et d'évaluation pour
l'économie d'énergie et la réduction des émissions. Toutes les
provinces, régions autonomes et municipalités relevant
directement de l'autorité centrale, toutes les entreprises clés,
sont contrôlées pour leur consommation énergétique et leur
réduction d'émission des principales matières polluantes. Un
système rigoureux de responsabilité a été mis en place.
– Accélérer la mise en œuvre des travaux clés en matière
d'économie d'énergie. En 2006, grâce à des emprunts nationaux et
aux investissements du budget national, l'Etat a soutenu 111
projets clés d'économie d'énergie, permettant une économie de
10,1 millions de TEC (tonne équivalent charbon). En 2007, grâce
à des emprunts nationaux, à des capitaux émanant du budget
national et à des fonds financiers nationaux, l'Etat a appuyé
681 projets de travaux clés pour l'économie d'énergie, et généré
une capacité d'économie de 25,5 millions de TEC ; la
transformation technique des entreprises préconisée par les
autorités locales aux divers échelons pour qu'elles parviennent
à des économies d'énergie, a permis d'économiser plus de 60
millions de TEC. De 2006 à 2010, la mise à exécution de dix
grands travaux clés pour l'économie d'énergie permettra
d'économiser environ 240 millions de TEC. Une campagne de
généralisation de l'emploi d'ampoules à basse consommation
énergétique est en cours un peu partout dans le pays,
subventionnant l'achat à prix réduit de 50 millions d'ampoules.
Dans les trois années à venir, plus de 150 millions d'ampoules à
basse consommation devraient être utilisées.
– Promouvoir l'économie d'énergie et la réduction des émissions
dans les domaines clés. Une action pour l'économie d'énergie est
en cours dans un millier d'entreprises, pour les encourager à
procéder à l'audit de leur consommation d'énergies, à établir un
plan d'économie d'énergie et à publier leur résultat. Une action
de conformité aux critères d'efficacité énergétique dans les
entreprises clés consommatrices d'énergie a également été lancée.
Il faut généraliser activement les habitations écologiques
économes en énergie et en terrain, ainsi que les bâtiments verts,
appliquer strictement les normes coercitives d'économie
d'énergies dans la construction, et accélérer la transformation
des bâtiments existants en bâtiments économes en énergie. Le
travail de mesure en matière d'alimentation du chauffage et
celui de transformation en matière d'économie d'énergies pour un
espace de 150 millions de m² ont été décomposés et départagés
entre les différentes régions. L'expérimentation du système de
contrôle de gestion de l'économie d'énergie dans les bâtiments
d'administration des organismes d'Etat et dans les grands
immeubles publics a été lancée dans 24 provinces et
municipalités relevant directement de l'autorité centrale. Les
normes restrictives de la consommation de carburant pour les
véhicules à moteur doivent être améliorées et strictement
appliquées. Le diagnostic et la transformation des systèmes de
climatisation, d'éclairage et de chaudières dans les organismes
d'Etat pour une économie d'énergie ont été réalisés, de même que
dans les bureaux de l'administration, toutes les ampoules non
conformes aux critères ont été changées.
– Augmenter l'efficacité de l'exploitation et de la
transformation des énergies. Pour ce qui est de l'électricité et
de la houille, il faut généraliser l'utilisation d'équipements à
haute efficacité et à faible consommation d'énergie ; accélérer
la fermeture des petites centrales thermoélectriques et des
petites mines de charbon. La consommation de charbon des groupes
électrogènes thermiques générant une puissance égale ou
supérieure à 6 000 kW lors de l'alimentation en courant est
passée de 0,448 TEC par kWh en 1980 à 0,37 TEC. En 2007, la
consommation d'énergie pour la production du charbon brut
unitaire a diminué de 5,9 % par rapport à l'année précédente, et
la consommation d'électricité de 5,1 %.
– Mettre en œuvre une politique économique favorable à
l'économie d'énergie. Il faut réajuster la taxe sur les
ressources pour une partie des produits minéraux, réajuster
opportunément les prix du fuel, de l'essence, et du gaz naturel
; mettre en œuvre une politique de régulation de la production
d'électricité dans le respect de l'économie d'énergie, diminuer
le prix de l'électricité produite par les petites centrales
thermoélectriques connectées aux réseaux électriques,
intensifier la mise en application de prix différenciés pour
l'électricité ; publier la méthode de gestion des fonds destinés
à encourager les entreprises à appliquer les techniques
d'économie d'énergie, à généraliser les produits d'éclairage à
haute efficacité, et à modifier la norme d'économie d'énergie et
d'alimentation pour le chauffage. Il est nécessaire de publier
les mesures visant à encourager les voitures écologiques, à
faible consommation de carburant et à faibles émissions de gaz,
et de restreindre l'usage des sacs plastiques gratuits en
magasin. Il faut établir un système d'achat de produits à faible
consommation d'énergie imposé par le gouvernement.
– Intensifier l'édification juridique. La Loi sur l'économie
d'énergie a été révisée. La Direction générale du Conseil des
Affaires d'Etat a promulgué un Avis sur la mise en application
stricte des normes de contrôle de la température pour la
climatisation dans les immeubles publics. Depuis 2007, des
mesures coercitives nationales de la consommation d'énergie pour
22 produits à haute consommation d'énergies, comme la
thermoélectricité et la soude caustique, ont été publiées. La
surveillance et le contrôle par prélèvement de 16 catégories de
produits pour usage final ont été mis en place pour assurer leur
fonctionnement, comme le moteur électrique et l'ampoule à basse
consommation. Les autorités compétentes et les organismes de
contrôle en économie d'énergie dans les différentes régions
veillent à l'application et au respect de cette mesure
administrative.
Avec les efforts conjugués de toute la société, la consommation
énergétique par unité du PIB dans tout le pays a baissé de 1,79
% en 2006 et de 3,66 % en 2007. En 2007, sur les 35 produits
principaux fabriqués par des entreprise clés de l'industrie
électrique, sidérurgique, chimique et de matériaux de
construction, dont la consommation annuelle énergétique est
supérieure à 10 000 TEC, la consommation énergétique unitaire a
diminué pour 33, économisant une énergie de 38,3 millions de
TEC. En 2006 et 2007, une énergie équivalente à 147 millions de
TEC a été économisée.
Développer les énergies renouvelables et optimiser la
structure énergétique
La Loi sur les énergies renouvelables promulguée en 2005 a
défini une politique selon laquelle les énergies renouvelables
sont prioritaires pour la connection aux réseaux, sont achetées
en totalité, bénéficient de prix préférentiels et partagés par
la société. Des fonds spéciaux réservés au développement des
énergies renouvelables ont été constitués, favorisant
l'évaluation et l'enquête sur ces ressources, l'exploitation des
techniques, la mise en place des travaux d'expérimentation et de
démonstration ainsi que l'exploitation et l'utilisation dans les
campagnes. Fin 2007, la capacité de production hydroélectrique a
atteint 145 millions de kW et la production annuelle
d'électricité 482,9 milliards de kWh. La Chine a été au premier
rang mondial par le nombre de ses installations électriques et
sa production d'électricité. Au cours des années 2006 et 2007,
des installations plus nombreuses ont fourni une moyenne de 26
millions de kW supplémentaires, soit une augmentation annuelle
moyenne de 12 %. La Chine s'est classée au cinquième rang
mondial pour l'électricité éolienne qui a doublé avec une
capacité installée supérieure à 6 millions de kW. Au cours des
années 2006 et 2007, la capacité éolienne installée a augmenté
de 3,05 millions de kW, soit en moyenne annuellement de 148 %.
Depuis plusieurs années, la Chine se place au premier rang
mondial pour sa surface de panneaux solaires photovoltaïques qui
a totalisé 110 millions de m². La capacité de l'électricité
produite à partir de la biomasse a été d'environ 3 millions de
kW, la capacité de production annuelle de biocarburant à base
d'alcool éthylique a été supérieure à 1,2 million de tonnes.
L'électricité nucléaire a été de 9,06 millions de kW, soit une
augmentation de 30,5 % par rapport à l'année 2006. La proportion
du charbon dans la consommation des énergies primaires est
passée de 72,2 % en 1980 à 69,4 % en 2007, tandis que la
proportion de l'hydroélectricité, de l'électricité éolienne et
de l'électricité nucléaire est passée de 4 % à 7,2 %. Les
énergies renouvelables (grandes centrales hydroélectriques
comprises) ont assuré environ 220 millions de TEC.
Conformément au Plan à long et moyen terme du développement des
énergies renouvelables et au Plan à long et moyen terme du
développement de l'électricité nucléaire, la Chine continuera à
promouvoir activement l'exploitation globale par échelons de
l'hydroélectricité le long de grands fleuves. A condition de
mener à bien la protection de l'environnement et le relogement
de la population déplacée, la construction des grandes centrales
hydroélectriques sera accélérée, et les moyennes et petites
centrales hydroélectriques développées en tenant compte des
conditions locales. Le développement et l'industrialisation de
l'électricité éolienne seront accélérés, la recherche encouragée,
de même que l'exploitation et la fabrication des équipements, et
la construction d'un certain nombre de centrales éoliennes d'une
capacité de un million de kW et de centres éoliens d'une
capacité de dix millions de kW. L'accent sera mis sur la
production d'électricité à partir de la biomasse, du gaz des
marais, des carburants solide et liquide de la biomasse, pour
développer fortement l'exploitation et l'utilisation de
l'énergie de la biomasse. La production et l'utilisation de
l'électricité à partir de l'énergie solaire sera activement
développée, ainsi que la recherche solaire ; l'exploitation et
l'application des énergies nouvelles et des énergies de
substitution seront renforcées. L'utilisation du gaz de houille
et du gaz de mine sera renforcée, et les petites sources
d'électricité éparpillées ayant pour carburant le gaz de houille
développées. La Chine développe activement l'électricité
nucléaire par la réforme de son système, par l'innovation et
l'orientation vers le marché ; tout en intensifiant la capacité
de recherche, d'exploitation et de fabrication des équipements
de production, et en augmentant la capacité d'importation,
d'assimilation et de reproduction. L'édification du système de
fonctionnement et de service technique doit être renforcée et la
formation du personnel accélérée. Une politique d'imposition et
d'investissements préférentiels pour la promotion du
développement de l'électricité nucléaire doit être mise en
place. Le système de garantie de la sûreté nucléaire doit être
perfectionné, et l'édification d'une législation spécifique
accélérée. La Chine encouragera l'utilisation propre du charbon,
développera des techniques de production d'électricité non
polluante et à haut rendement, comme des grandes cogénérations
au gaz et des polygénérations, et étudiera les techniques de
capture et de stockage du bioxyde de carbone.
Développer l'économie du recyclage et réduire les émissions
de gaz à effet de serre
Le gouvernement chinois accorde une attention particulière au
développement de l'économie du recyclage, prône activement pour
la réduction, la réutilisation et le recyclage des ressources,
et réduit les émissions de gaz à effet de serre en amont et tout
au long de la production. Ces dernières années, l'économie du
recyclage s'est concrétisée et rapidement développée à l'échelle
nationale. L'Etat a élaboré des lois et des règlements comme la
Loi pour la production propre, la Loi sur la prévention et le
traitement de la pollution de l'environnement par les déchets
solides, la Loi sur l'économie du recyclage et la Méthode de
gestion des ordures ménagères urbaines. Il a promulgué les
Quelques avis sur l'accélération du développement de l'économie
du recyclage, en a formulé l'idée générale, l'objectif à court
terme, les directions fondamentales et les mesures politiques,
et publié le système d'évaluation des objectifs de l'économie du
recyclage. Les Règlements sur la gestion de la récupération et
le traitement du matériel électronique au rebut seront
prochainement publiés.
A ce jour deux groupes de projets pilotes pour l'économie du
recyclage ont été instaurés à titre d'essai au niveau national.
Un mode de développement de l'économie du recyclage à trois
niveaux a été progressivement créé : à l'intérieur d'une même
entreprise, entre différentes entreprises ou au sein d'un parc
industriel, dans toute la société. La récupération et le
traitement des appareils électroménagers usagés ont progressé,
de même que les essais de refabrication des pièces d'automobile.
La politique fiscale préférentielle vis-à-vis de l'exploitation
globale des objets usagés et du recyclage des ressources
renouvelables doit être perfectionnée, et le soutien du budget
national sous forme d'emprunts nationaux et d'investissements au
développement pour les projets clés du recyclage économique
intensifié. L'assimilation des techniques importées et
l'innovation autonome ont permis de mettre en place bon nombre
de techniques d'avant-garde dotées d'une propriété
intellectuelle autonome ; mais surtout de nombreuses techniques
clés, innovantes dans leur secteur, ont été en commun exploitées,
démontrées et généralisées. Bon nombre de technologies
applicables sont largement utilisées, comme la production
d'électricité par des chaudières à basse température avec
récupération de chaleur résiduelle, l'extinction à sec du coke,
la production d'électricité sur différentiel de pression au
niveau de la voûte d'un haut fourneau, la fabrication à sec du
ciment à partir de dépôts de carbure de calcium, l'assimilation
des déchets de la société par les hauts fourneaux et les
fourneaux rotatifs. En 2005, presque un tiers des matières
premières de certains produits chinois, tels que les produits en
acier, les produits en métaux non ferreux et les pâtes à papier,
provenaient de ressources renouvelables ; 20 % des matières
premières du ciment et 40 % des matières premières des matériaux
pour la construction des corps de mur provenaient de déchets
solides industriels. Des succès remarquables ont également été
remportés dans la réduction des émissions de gaz à effet de
serre au cours de la production et de l'assemblage de semi-conducteurs.
Les émissions de gaz à effet de serre dégagées au cours de la
fabrication des produits informatiques et électroniques sont
assez restreintes.
Une politique visant à encourager le recyclage du gaz enfoui
sous terre a été élaborée, et des normes sectorielles comme les
Politiques techniques de traitement des ordures ménagères
urbaines et de lutte contre leur pollution et les Normes
techniques de l'enfouissement sanitaire des ordures ménagères
ont été publiées afin de promouvoir la collecte et l'utilisation
du gaz issu de l'enfouissement des ordures et de réduire les
émissions de gaz à effet de serre comme le méthane. Les
techniques d'avant-garde d'incinération des ordures, de
récupération et d'utilisation du gaz enfoui ont été étudiées et
généralisées, des normes techniques corrélatives ont été
publiées, le système de collecte et de transport des ordures a
été perfectionné, la collecte par catégorie des ordures
ménagères s'est développée, le taux d'utilisation global des
ordures en tant que ressource s'est élevé, le développement
industrialisé du traitement des ordures a été encouragé, et la
surveillance du fonctionnement des entreprises chargées du
traitement des ordures a été renforcée, si bien que le taux de
traitement des ordures est passé de 2,3 % en 1990 à 52 % en
2006.
Réduire les émissions de gaz à effet de serre dans
l'agriculture et à la campagne
Ces dernières années, la Chine a progressé dans la réduction des
émissions de gaz à effet de serre dans l'agriculture et à la
campagne. Une fertilisation adaptée aux sols a été menée dans 1
200 districts afin de sensibiliser les agriculteurs à une
fertilisation scientifique, et de réduire les émissions du
protoxyde d'azote dans les champs. Une culture protectrice basée
sur des champs avec couverture de paille et sans labourage a été
généralisée, l'élevage du bétail nourri avec de la paille et
l'épandage dans les champs de cette paille devenue fumier ont
été développés afin d'accroître la teneur du sol en carbone
organique. Un mécanisme de compensation écologique des prairies
a été établi. L'équilibre entre fourrage et bétail a été
préconisé. Pour les pâturages, l'interdiction de pâturage, la
jachère et l'alternance ont été mises en pratique pour contrôler
la capacité de charge des pâturages et des prairies et pour
freiner leur dégénérescence. Parallèlement, le gaz des marais a
été hautement développé à la campagne, de même que les
techniques d'utilisation des énergies renouvelables en zone
rurale comme l'énergie solaire et les fourneaux économes en bois
de chauffage et en charbon. Fin 2007, plus de 26,5 millions de
familles consommaient du gaz des marais, ce qui a représenté une
économie de 16 millions de TEC, soit une réduction d'émission de
44 millions de tonnes de bioxyde de carbone. 26 600 équipements
de génération de gaz des marais ont été mis en place dans les
élevages répartis dans l'ensemble du pays. 42,86 millions de m²
de panneaux solaires photovoltaïques ruraux ont été mis en place
ainsi que 14,68 millions de m² de maisons solaires, 1,12 million
de cuisinières solaires, et plus de 200 000 petites génératrices
éoliennes. Bon nombre de points de démonstration pour la
gazéification et la solidification des pailles ont été établis.
Au total, 151 millions de cuisinières économes en bois de
chauffage et en charbon et 34,71 millions de fourneaux ont été
installés.
Promouvoir le reboisement et renforcer la capacité
d'absorption du bioxyde de carbone
Depuis les années 1980, le gouvernement chinois, par un
accroissement régulier de ses investissements, a reboisé
annuellement en moyenne 4 millions d'hectares. Parallèlement, la
population d'âge requis a été mobilisée activement pour
participer au reboisement bénévole. Fin 2007, une mobilisation
de 10,98 milliards de participations a permis la plantation de
51,54 milliards sur l'ensemble du pays, soit 5 arbres par
volontaire. Ces dernières années, l'initiative des nombreux
paysans pour participer au reboisement et protéger les forêts a
été sollicitée à travers des mesures telles que la réforme du
système de la propriété forestière collective. La superficie des
forêts artificielles dans tout le pays est actuellement de 54
millions d'hectares pour une réserve de 1,505 milliard de stères.
Le taux de couverture forestière est passé de 12 % au début des
années 1980 à 18,21 % en 2007. En 2006, les espaces verts
urbains en Chine représentaient 1,32 million d'hectares avec un
taux de couverture de 35,1 %. Selon une estimation, de 1980 à
2005, la campagne chinoise de reboisement a assimilé un total
net de 3,06 milliards de tonnes de bioxyde de carbone, et la
gestion forestière 1,62 milliard de tonnes ; l'émission de 430
millions de tonnes de bioxyde de carbone due à la déforestation
a été évitée, ce qui a efficacement renforcé la capacité
d'absorption des gaz à effet de serre.
Intensifier la recherche et l'exploitation pour affronter
d'une manière scientifique le changement climatique
– Intégrer la lutte contre le changement climatique dans le plan
de développement scientifique. En 2006 a été promulgué le
Programme du plan national à long et moyen terme du
développement des sciences et des techniques, dans lequel
l'énergie et l'environnement ont été définis comme un facteur
clé du développement des sciences et des techniques, tandis que
la surveillance des modifications environnementales sur la
planète et les moyens de lutte ont été classés explicitement
parmi les thèmes prioritaires pour l'environnement. L'Action
spéciale scientifique et technique de la Chine pour affronter le
changement climatique, élaborée en 2007, a avancé les objectifs
à long terme d'ici 2020, et les objectifs pour la durée du XIe
plan quinquennal, qui devront être scientifiquement et
techniquement réalisés durant cette période. Des dispositions
privilégiant l'étude des questions scientifiques soulevées par
le changement climatique, la recherche et l'exploitation des
techniques visant à réduire les émissions de gaz à effet de
serre, les techniques et les mesures d'adaptation au changement
climatique, ainsi que les stratégies et politiques importantes
visant à affronter le changement climatique ont également été
prises.
– Intensifier l'édification du personnel et des centres. Après
une vingtaine d'années d'efforts, la Chine a constitué un groupe
d'experts interdisciplinaires spécialisé dans le changement
climatique, qui se livrent aux recherches de base et
d'application. De nombreux résultats créatifs ont été obtenus
dans la recherche, permettant d'apporter un appui scientifique
et technique important pour lutter contre le changement
climatique. Bon nombre de centres de recherche scientifique ont
été créés au niveau national, de grands systèmes de réseaux
d'observation comme le réseau national de surveillance
climatique ont été édifiés pour l'essentiel. La recherche a été
intensifiée, tout comme l'exploitation et la démonstration des
techniques de pointe de lutte contre le changement climatique,
si bien que les synergies entre la production, l'enseignement et
la recherche ont accéléré la démarche de l'industrialisation de
ces techniques.
– Accroître continuellement l'investissement de fonds dans le
travail scientifique et technique pour le changement climatique.
Un canal relativement régulier de fonds gouvernementaux a été
créé, et d'autres moyens de financement ont été prospectés,
comme les fonds sociaux qui investiraient dans la recherche et
l'exploitation scientifique et technique. Durant le Xe plan
quinquennal (2001 – 2005), la Chine a investi plus de 2,5
milliards de yuans pour financer les dépenses scientifiques et
techniques de lutte contre le changement climatique, à travers
des plans scientifiques et techniques nationaux comme le Plan
axé sur les questions clés scientifiques et techniques, le Plan
863 et le Plan 973. Fin 2007, le XIe plan quinquennal
scientifique et technique (2006 – 2010) a affecté plus de 7
milliards de yuans pour les dépenses scientifiques et techniques
spécifiques à l'économie d'énergie, à la réduction des émissions
et au changement climatique. De grosses sommes venant d'autres
sources de financement ont aussi été consacrées à la
constitution de fonds pour la recherche et l'exploitation
scientifiques et techniques.
– Définir les domaines clés de la recherche et de l'exploitation
scientifiques et techniques. Pour la réduction des émissions de
gaz à effet de serre, la Chine a décidé d'axer sa recherche sur
des techniques spécifiques : les techniques permettant une
économie d'énergie et une élévation de l'efficacité énergétique
; les énergies renouvelables et les énergies nouvelles ; les
techniques de contrôle, de traitement et d'utilisation des gaz à
effet de serre comme le bioxyde de carbone et le méthane dans
les principaux secteurs ; les techniques de fixation biologique
et hétérotrophe du bioxyde de carbone atmosphérique ; les
techniques d'exploitation et d'utilisation du charbon, du
pétrole et du gaz naturel, propres et à haute efficacité ; les
techniques de fabrication des équipements de pointe réservés aux
énergies importantes comme la thermoélectricité et l'électricité
nucléaire ; les techniques de captage, d'utilisation et de
stockage du bioxyde de carbone ; les techniques de réduction des
émissions de gaz à effet de serre dans l'agriculture et dans le
mode d'utilisation du sol, etc.
V. Les politiques et les mesures mises
en place dans la lutte contre le changement climatique
Dans le secteur de l'agriculture, des forêts et des autres
écosystèmes naturels, dans le domaine des ressources
hydrauliques ou encore dans les régions fragiles comme les
bandes côtières et les régions littorales, la Chine a activement
mis en œuvre des politiques et des mesures pour faire face au
changement climatique, et a obtenu des résultats
particulièrement positifs.
L'agriculture
L'Etat a élaboré et appliqué des lois et des règlements comme la
Loi sur l'agriculture, la Loi sur les pâturages, la Loi sur la
pêche, la Loi sur la gestion des terres agricoles, les
Règlements sur l'intervention rapide lors des grandes épidémies
animales et les Règlements contre les incendies de prairies,
afin d'établir et de perfectionner les systèmes de la politique
et de règlements de lutte contre le changement climatique dans
le domaine agricole. Ainsi, la construction des infrastructures
agricoles, les travaux d'aménagement des champs et la
construction d'ouvrages hydrauliques ont été intensifiés, les
surfaces irriguées ont été étendues, l'efficacité de
l'irrigation accrue, et la capacité d'irrigation et de drainage
renforcée. Les techniques d'économie d'eau pour les cultures
sèches ont été popularisées, les capacités de protection
agricole augmentées, lors de la lutte contre les catastrophes
naturelles notamment. Un Projet des semences a également été mis
en place afin de cultiver des semences de qualité, de haut
rendement, résistantes à la sécheresse, à l'inondation, aux
températures élevées, aux maladies et aux insectes.
La Chine va encore intensifier la vulgarisation des bonnes
espèces et étendre leur utilisation. La prévention et le
contrôle des grandes épidémies animales seront renforcés par le
perfectionnement du système de lutte existant, et par
l'accroissement des moyens de surveillance et de préalerte. Les
prairies redeviendront des prairies naturelles sans troupeaux,
des prairies artificielles seront créées et clôturées. La mise
en place d'infrastructures de lutte contre les incendies de
prairies sera intensifiée, et l'environnement des prairies
protégé et amélioré. Le milieu et les ressources aquatiques
seront protégés par une attention accrue portée à leurs
populations.
Les forêts et les autres écosystèmes naturels
Depuis plusieurs années, la Chine s'efforce de protéger les
forêts et les autres écosystèmes naturels, par l'élaboration et
l'application de lois et de règlements comme la Loi sur la forêt,
la Loi sur la protection des animaux sauvages, la Loi sur la
conservation des eaux et du sol, la Loi sur la prévention et le
contrôle de la désertification, les Règlements sur la
transformation des champs en forêts, les Règlements sur les
mesures de sécurité contre les incendies de forêts et les
Règlements sur la prévention et le contrôle des maladies des
végétaux et des ravages commis par les insectes. L'Etat est en
train d'élaborer activement des lois et des règlements sur la
protection des réserves naturelles, des zones humides et des
forêts naturelles, afin de promouvoir la protection de
l'environnement au niveau national.
La Chine va renforcer la protection et la gestion des forêts,
des bois et des ressources animales et végétales sauvages. Elle
continuera à promouvoir les travaux de protection des forêts
naturelles, de reconversion des champs en forêts ou en prairies
originelles, de protection des zones humides et des réserves
naturelles peuplées d'animaux et de plantes sauvages. Elle
encouragera l'exploitation durable et la gestion des forêts, et
développera un système écologique pour la préservation des eaux
et du sol. Elle établira et perfectionnera un système national
de contrôle global des ressources sylvicoles et de
l'environnement. Elle perfectionnera et intensifiera
l'édification du système d'évaluation des incendies de forêts,
des maladies végétales, des ravages commis par les insectes
ainsi qu'un système d'intervention rapide et de formation
d'équipes professionnelles. Elle mettra en œuvre un plan
national à long et moyen terme de lutte contre les incendies de
forêts, de prévention et de contrôle des maladies végétales et
des ravages d'insectes, et augmentera la capacité de prévention
et de contrôle. La Chine améliorera, rétablira et multipliera
les espèces et leurs milieux naturels, intensifiera la
protection des espèces menacées de disparition et de leur
écosystème. Enfin, elle intensifiera la restauration et la
reconstruction des régions écologiquement vulnérables.
Les ressources hydrauliques
La Chine a élaboré et appliqué des lois et des règlements comme
la Loi sur l'eau, la Loi sur la protection contre les crues et
les Règlements sur la gestion des cours d'eau. Elle a achevé de
dresser les plans des ouvrages hydrauliques comme le plan
national de protection contre les crues des principaux cours
d'eau, a établi pour l'essentiel le système des mesures
politiques et des règlements relatifs aux ouvrages hydrauliques
et le système de planification des ouvrages hydrauliques
correspondant à la conjoncture du pays, a achevé d'établir
l'essentiel du système de protection contre les crues et de
limitation des conséquences des crues des principaux cours d'eau,
le système de la disposition rationnelle des ressources
hydrauliques et le système de protection des ressources
hydrauliques. Parallèlement, elle a dynamisé le traitement
global de l'évasion des eaux et du sol. Fin 2007, environ un
million de km² de terre et d'eau ont été globalement traités sur
l'ensemble du pays, pour une protection plus efficace et une
amélioration de l'environnement.
La Chine accélérera la préparation des plans, comme le plan
national des ressources hydrauliques et le plan national des
systèmes fluviaux ; elle élaborera le plan de distribution des
eaux des principaux cours d'eau, accélérera la mise à exécution
des travaux de transfert d'eau interbassins, comme les travaux
de transfert d'eau du Sud vers le Nord, optimisera l'échiquier
de disposition des ressources hydrauliques, et élèvera la
capacité de garantie de l'approvisionnement en urgence en eau en
cas de vague de sécheresse ; elle renforcera la gestion et la
régulation de l'ensemble des ressources hydrauliques, établira
un système national de partage des eaux, le système national de
transfert du droit à l'eau, ainsi que le système national
d'économie et de protection des ressources hydrauliques. La
Chine intensifiera la construction des travaux de protection
contre les crues sur les grands cours d'eau ainsi que
l'édification d'un système de prévention et de contrôle des
crues dans les régions montagneuses. L'essentiel du système des
mesures de gestion des travaux de protection contre les crues et
de limitation des conséquences des crues sur les grands cours
d'eau, soit principalement les réservoirs, les lits, les digues
et les bassins de retenue est achevé, ainsi que le système de
prévention et de contrôle des catastrophes provoquées par les
crues dans les régions montagneuses. La Chine va perfectionner
le système national de commandement contre les crues et la
sécheresse, établira un système de gestion des risques de crues
et augmentera la capacité à lutter contre leurs graves
conséquences. L'extraction de l'eau souterraine devra être
contrôlée dans les bassins gravement détériorés au point de vue
écologique pour éviter toute ponction souterraine abusive ; des
mesures devront également être activement prises pour leur
restauration et leur protection. Les études concernant l'impact
du changement climatique sur les ressources hydrauliques
chinoises seront intensifiées, de même que celles portant sur
les techniques de transformation et de distribution rationnelle
de l'eau atmosphérique, superficielle et souterraine ; seront
encore intensifiées la recherche, l'exploitation et la
généralisation des techniques de recyclage des eaux usées et de
dessalement de l'eau de mer.
Les bandes côtières et les régions littorales
Conformément à la Loi sur la protection de l'environnement marin,
à la Loi sur la gestion de l'utilisation des eaux territoriales,
au Plan (programme) de développement du système professionnel
concernant l'interaction entre l'océan et l'atmosphère, etc.,
l'Etat a défini les objectifs et le contenu des activités pour
faire face au changement climatique océanique, établi un
mécanisme de prise de décisions et un mécanisme de coordination
pour la gestion globale du projet, pour réduire l'impact néfaste
du changement climatique et s'y adapter. Il faut intensifier la
capacité des bandes côtières et des régions littorales à
s'adapter. Des enquêtes et des recherches ont été menées pour
mieux connaître l'interaction entre l'océan et l'atmosphère. Un
réseau d'observation stéréoscopique de l'environnement océanique
a également été créé et des mesures de lutte efficace ont été
prises contre les catastrophes océaniques.
La Chine établira et perfectionnera encore le système
d'intervention rapide et le mécanisme de réponse des régions
littorales aux catastrophes océaniques. Il est nécessaire
d'établir et de perfectionner des réseaux spécialisés
d'observation et de service dans le changement climatique
océanique, de procéder à l'analyse, à l'évaluation et à la
prévision du changement climatique océanique. Il convient
d'établir un système de surveillance, de prévision, d'analyse et
d'évaluation du niveau de la mer afin d'analyser et d'évaluer
son impact. Il est de même important d'améliorer la capacité de
notre écosystème (côtes et bandes côtières) à lutter contre le
changement climatique, à s'y adapter, de stimuler la recherche,
l'exploitation et la généralisation des techniques de protection
et de restauration de l'écosystème océanique, d'intensifier
l'édification et la gestion des réserves marines, d'entreprendre
la restauration des zones humides côtières et de l'environnement
marin, d'établir des modèles typiques de remise en état de
l'écologie marine, et d'ériger avec efficacité des forêts pour
protéger les côtes. Il est nécessaire de renforcer la gestion
des bandes côtières, d'augmenter les normes de protection des
villes côtières et des importants travaux côtiers, de contrôler
l'abus de puisage de l'eau souterraine et l'affaissement des
sols dans les régions côtières, et surtout de prendre des
mesures comme le transfert de l'eau des cours d'eau continentaux,
des réservoirs et la dilution de l'eau salée dans l'eau douce,
afin d'affronter le contre-courant à l'embouchure et d'éviter la
remontée de l'eau salée.
Autres domaines
La Chine a intensifié l'édification de son système de
surveillance et de préalerte des catastrophes climatiques, et
globalement édifié un mécanisme d'urgence approprié déclenché
lors des catastrophes météorologiques qui en découleraient. De
grands progrès ont été faits dans la lutte contre les
catastrophes climatiques provoquées par des intempéries
violentes, typhons et pluies torrentielles régionales. A cet
effet, a été pour l'essentiel mis en place un système
d'observation globale du climat et du changement climatique.
Pour faire face aux épidémies éventuellement causées par le
changement climatique, l'Etat renforcera davantage les réseaux
de surveillance et de contrôle, établira et perfectionnera le
système de protection sanitaire. De ce fait, il est primordial
de dresser un plan de protection contre les crues et de drainage
des eaux stagnantes dans les villes, tout en élevant les
critères de réalisation des travaux correspondants. Durant les
phases de conception, de réalisation et de fonctionnement, il
est important de prendre en compte les facteurs provoquant le
changement climatique, de bien définir les nouvelles normes pour
une adaptation future aux effets du changement climatique.
VI. Accroître la prise de conscience de
l'ensemble de la société à l'égard du changement climatique
La Chine attache depuis toujours de l'importance à la
sensibilisation, à la communication et à la participation du
public pour l'environnement et le changement climatique. Ces
dernières années, avec la formulation de concepts comme le
concept de développement scientifique, l'édification d'une
société harmonieuse et la persévérance dans la voie du
développement durable, l'Etat encourage continuellement ses
citoyens à mieux prendre conscience des dangers liés au
changement climatique, et à cultiver l'idée d'un développement
harmonieux entre l'homme et la nature. Le Bureau politique du
Comité central du Parti communiste chinois a organisé
spécialement une étude collective sur le changement climatique
planétaire et sur l'intensification des efforts pour y faire
face, et a souligné la nette prise de conscience et de capacité
à réagir de toute la société, dans la mise en place d'une
ambiance favorable à la lutte auprès de toute la population. En
prenant comme objectif l'édification d'une société économe en
ressources et soucieuse de son environnement pour l'éducation
scolaire et la communication médiatique, l'Etat recourt à tous
les moyens pour apporter à chacun toutes les connaissances
relatives au changement climatique planétaire et pour susciter
une prise de conscience efficace et collective.
La Chine a publié de nombreux documents écrits et audiovisuels
sur le changement climatique. Une chaîne de télévision
météorologique a été créée, ainsi qu'une banque de données
documentaire. Les mass médias vulgarisent les connaissances sur
le changement climatique. Un Forum international sur le
changement climatique et l'innovation scientifique et technique
et des grands séminaires internationaux ont été organisés,
portant sur « le changement climatique et l'environnement » et
sur « la biodiversité et le changement climatique ». 18 semaines
de sensibilisation à l'économie d'énergie ont été organisées
depuis 1992. Le Plan de la mise à exécution de l'action générale
d'économie d'énergie et de réduction des émissions a été publié
en 2007. L'Etat a organisé et développé à l'échelle nationale
neuf « actions générales pour faire des économies d'énergie et
réduire les émissions » au niveau des jeunes, des quartiers
d'habitation, des entreprises, des écoles, des casernes, des
bureaux administratifs, et dans les domaines de recherches
scientifiques, de vulgarisation des connaissances, et de
communication médiatique. Ainsi s'est formé un mécanisme de
réflexion et d'action pour l'économie d'énergie et la réduction
des émissions que soutient le gouvernement, que mettent en
application les entreprises, et auquel participe l'ensemble de
la société. Les organismes gouvernementaux ont joué un rôle
important pour s'orienter vers l'économie d'énergie, lorsqu'ils
ont eu à créer les « organismes gouvernementaux économes ». La
mise en œuvre dans les entreprises des activités de
sensibilisation et d'éducation sur l'économie d'énergie et la
réduction des émissions permet de mobiliser les employés pour
qu'ils se sentent concernés par un engagement effectif de leur
entreprise. La mise en place de plate-forme d'information dans
les quartiers, et la définition d'un nouveau mode de
consommation familial permet d'encourager activement les
citoyens et les groupements populaires dans des actions
effectives de prise de conscience comme leur participation
volontaire au reboisement, et l'utilisation restreinte des sacs
en plastique devenus payants. Les thèmes scolaires et les
activités sociales, liés à l'économie d'énergie et à la
réduction des émissions, doivent être activement développés afin
de renforcer la prise de conscience des élèves. Ces dernières
années, des groupements populaires et des organisations non
gouvernementales ont joué un rôle positif par leur participation
sous diverses formes à cette action.
Considérant comme primordial le développement du secteur du
recyclage, l'Etat a demandé impérativement à toute la société de
s'y intéresser. Ces dernières années, ont été organisées des
séries d'activités de communication et de sensibilisation de la
population pour le recyclage qui ont retenu l'attention et
l'enthousiasme de toute la population.
La Chine intensifiera encore l'éducation et la formation pour la
lutte contre le changement climatique. Le thème du changement
climatique doit être intégré dans l'enseignement élémentaire,
supérieur et pour adultes, et les efforts doivent se concentrer
sur les enfants et les adolescents pour renforcer leur prise de
conscience et pour les encourager à participer aux activités de
lutte. Dans le même cadre, des stages et des séminaires sur le
changement climatique adressés à différents départements
gouvernementaux, entreprises, organismes consultatifs,
scientifiques et techniciens, quartiers d'habitation seront
organisés pour mieux les informer et les inciter à prendre
activement leur responsabilité sociale.
VII. Intensifier la coopération
internationale dans le domaine du changement climatique
Selon les principes de « bénéfices mutuels, gagnantgagnant,
pragmatisme et efficacité », la Chine a joué un rôle constructif
dans la promotion de la coopération internationale et dans une
participation active à la lutte contre le changement climatique.
Ces dernières années, dans des échanges multilatéraux et
bilatéraux, comme la réunion du G8 et de certains pays en voie
de développement, la conférence de la Coopération économique
Asie-Pacifique (APEC), le Sommet de l'Asie de l'Est et le Forum
asiatique de Bo'ao, le président et le premier ministre chinois
ont exposé respectivement la position de la Chine sur la
coopération internationale en matière de changement climatique,
et ont promu activement une action planétaire.
Depuis longtemps, la Chine soutient une réelle mise à exécution
du Protocole de Kyoto et de la Convention sur le changement
climatique par une participation active aux activités. Les
spécialistes chinois ont participé activement aux activités de
la Commission intergouvernementale sur le changement climatique
et ont apporté leur contribution à la rédaction des rapports. La
Chine remplit consciencieusement ses obligations dans le cadre
de la Convention sur le changement climatique et du Protocole de
Kyoto. Elle a soumis en 2004 la Communication initiale de la
République populaire de Chine dans le cadre de la Convention sur
le changement climatique, et publié en juin 2007 le Plan
national sur le changement climatique et les Mesures
scientifiques et techniques visant à la lutte contre le
changement climatique.
Dans le domaine de la coopération multilatérale, la Chine est
membre officiel du Forum pour la gestion de la séquestration du
carbone (CSLF), du Partenariat « Méthane aux marchés » (M2M) et
du Partenariat AsiePacifique pour le développement propre et le
climat (APP) ; elle participe également au Dialogue entre les
dirigeants du G8 et des 5 principaux pays en voie de
développement sur le changement climatique, à la Rencontre des
économies majeures sur l'énergie et le climat (MEM). Lors de la
conférence de la Coopération économique Asie-Pacifique, la Chine
a proposé de construire le Réseau Asie-Pacifique pour la
restauration des forêts et leur gestion durable et a organisé le
Forum international sur le changement climatique et l'innovation
scientifique et technique. Elle s'efforce de mettre en avant les
échanges et la confiance mutuelle au sein de la communauté
internationale et de promouvoir la formation d'un mécanisme
planétaire équitable et efficace pour faire face au changement
climatique.
Sur le plan de la coopération bilatérale, la Chine a créé un
mécanisme de dialogue et de coopération dans le cadre du
changement climatique avec notamment l'Union européenne, l'Inde,
le Brésil, l'Afrique du Sud, le Japon, les Etats-Unis, le
Canada, la Grande-Bretagne et l'Australie, et elle considère le
changement climatique comme un thème important de la coopération
bilatérale. Dans la mesure du possible, la Chine aide toujours
l'Afrique et les pays insulaires en voie de développement à
renforcer leur capacité à faire face au changement climatique.
Le Document de la politique africaine de la Chine a proposé
explicitement de promouvoir activement la coopération
sino-africaine dans ce domaine. Le gouvernement chinois a
organisé à l'adresse des fonctionnaires des pays africains et
asiatiques en voie de développement, deux stages de
perfectionnement sur le mécanisme du développement propre,
renforçant ainsi leur capacité de mise en place du mécanisme.
La Chine développe activement des recherches coopératives avec
les gouvernements étrangers, les organisations internationales
et les établissements de recherche étrangers pour combattre le
changement climatique. Ces recherches portent sur les questions
scientifiques, le retardement des effets, l'adaptation, les
politiques et les mesures de lutte, et comprennent les dernières
évolutions du changement climatique en Chine, leur impact, les
mesures et les actions d'adaptation des départements agricoles
et sylvicoles chinois, la gestion des ressources hydrauliques en
Chine, la gestion globale des bandes côtières et des écosystèmes
océaniques chinois, mais aussi les coûts et les possibilités de
réduction par la Chine des émissions de gaz à effet de serre,
les lois, les règlements et les politiques de la Chine sur la
lutte contre le changement climatique, la recherche,
l'exploitation et la démonstration de certaines techniques
énergétiques faibles en carbone, etc. La Chine participe
activement aux plans de coopération internationale scientifique
et technique, comme le Programme mondial de recherche sur le
climat (WCRP) dans le cadre du Partenariat des sciences du
système terrestre (ESSP), le Programme international
géosphèrebiosphère (IGBP), le Programme international sur les
dimensions humaines du changement global (IHDP), le Groupe
intergouvernemental sur l'observation de la Terre (GEO), le
Système mondial d'observation du climat (SMOC), le Système
mondial d'observation de l'océan (GOOS), le projet ARGO, le
programme de l'Année polaire internationale (API), etc. Par
ailleurs, elle renforce l'échange des informations et le partage
des ressources avec les organisations et institutions
internationales travaillant sur ces sujets.
La Chine fait progresser et participe activement au transfert de
technologies dans le cadre de la Convention sur le changement
climatique, et s'efforce de créer un environnement favorable au
transfert international de technologies. Elle a pour cela soumis
une liste de ses besoins technologiques. Selon la Chine, le
transfert de technologies dans le cadre de la Convention sur le
changement climatique ne doit pas dépendre uniquement du marché,
les gouvernements des pays développés doivent réduire et
supprimer les obstacles au transfert de technologies, adopter
des politiques et des mesures directives et encourageantes, et
jouer leur rôle au cours de la promotion du transfert de
technologies ; les pays membres de la communauté internationale
doivent conjuguer leurs efforts pour entreprendre des percées
importantes dans la recherche et l'exploitation des technologies
clés servant à combattre le changement climatique, qui seront au
service de l'ensemble de la planète.
La Chine attache de l'importance au rôle positif que joue le
mécanisme de développement propre dans la promotion de son
développement durable. Elle veut, par sa participation à la
coopération aux projets dans le cadre dudit mécanisme, apporter
sa contribution à la réduction planétaire des émissions de gaz à
effet de serre. A travers la coopération internationale, la
Chine a mené des études systématiques sur le mécanisme de
développement propre, fournissant ainsi des bases scientifiques
pour l'élaboration des règles internationales, des politiques et
mesures intérieures, et autres informations utiles aux parties
intéressées. La Chine a entrepris de nombreuses activités visant
à renforcer la capacité des différents départements du
gouvernement, des entreprises, des institutions scientifiques,
des organismes de services consultatifs et des organismes
financiers à dynamiser l'exploitation des projets dans le cadre
du mécanisme de développement propre. La Chine a perfectionné
les systèmes intérieurs corrélatifs, élaboré et promulgué la
Méthode de gestion du fonctionnement des projets dans le cadre
du mécanisme de développement propre. Jusqu'au 20 juillet 2008,
les projets de coopération dans le cadre du mécanisme de
développement propre que la Chine a réussi à faire inscrire
auprès de l'ONU se sont élevés à 244 ; ils permettraient une
réduction annuelle des émissions qui pourrait équivaloir à 113
millions de tonnes de CO2. Les projets dans le cadre du
mécanisme de développement propre ont fait progresser
efficacement le développement des énergies renouvelables en
Chine, promu une amélioration de l'efficacité énergétique, et
intensifié vigoureusement la prise de conscience de différents
départements du gouvernement, des entreprises, des organisations
et des individus sur le changement climatique. La Chine estime
que le mécanisme de développement propre, en tant que mécanisme
de coopération relativement efficace et réussi, devrait se
poursuivre après 2012, mais qu'il faudra promouvoir davantage
l'équité, la transparence, la simplicité, la détermination et
l'intégrité de l'environnement au cours de l'exécution des
projets, et encourager le transfert de technologies
d'avant-garde vers les pays en voie de développement ; les pays
hôtes devront jouer un rôle encore plus important dans
l'exploitation des projets dans le cadre du mécanisme de
développement propre.
VIII. L'édification des systèmes et des
mécanismes visant à affronter le changement climatique
Le gouvernement chinois a formé en 1990 une institution
spécialisée dans la lutte contre le changement climatique, et
établi en 1998 l'Equipe nationale de coordination des actions
contre le changement climatique. Pour optimiser ce travail, a
été fondée en 2007 l'Equipe dirigeante nationale de la lutte
contre le changement climatique qui, dirigée par le premier
ministre, est chargée d'élaborer les stratégies, les principes
et les mesures de l'Etat et de coordonner la résolution des
difficultés survenues au cours du travail de lutte contre le
changement climatique. Au cours de la réforme des organismes du
gouvernement en 2008, la direction sur le travail de lutte
contre le changement climatique a encore été renforcée. Les
organismes membres de l'Equipe dirigeante nationale de la lutte
contre le changement climatique sont passés de 18 à 20. La
Commission nationale du développement et de la réforme est
chargée des activités concrètes de l'Equipe dirigeante nationale
qui y siège. Un organisme spécial a été formé au sein de la
Commission nationale du développement et de la réforme, chargé
spécialement d'organiser et de coordonner le travail national de
lutte contre le changement climatique. Pour que la prise des
décisions en matière de lutte contre le changement climatique
soit plus scientifique, une commission d'experts du changement
climatique a été fondée, qui a fait beaucoup d'efforts pour
soutenir la prise des décisions par le gouvernement, promouvoir
la coopération internationale et développer les activités
populaires.
Le Conseil des Affaires d'Etat a exigé en 2007 que toutes les
régions et tous les départements, tout en tenant compte de leur
propre réalité, mettent consciencieusement en œuvre le Plan
national de lutte contre le changement climatique, dont le
système de gestion, le mécanisme de coordination et les
organismes spéciaux doivent être établis et perfectionnés. Il
faut également former des groupes régionaux d'experts en
changement climatique qui, en fonction de la situation concrète
de leur région sur le plan de l'environnement géographique, des
conditions climatiques et du niveau de développement économique,
élaboreront les politiques et mesures corrélatives de lutte
contre le changement climatique, établiront un système de
statistiques et de surveillance du changement climatique,
organiseront et coordonneront l'action de lutte de leur région.
En vue de promouvoir la mise à exécution du Plan national de
lutte contre le changement climatique, les organismes du
gouvernement à différents échelons doivent perfectionner leur
politique sectorielle, leur politique financière et fiscale,
leur politique de crédit et leur politique d'investissement,
mettre pleinement en valeur le rôle de levier des prix afin de
former un système et un mécanisme favorables au ralentissement
des émissions de gaz à effet de serre et d'accroître les
investissements financiers destinés au travail de lutte contre
le changement climatique. Il faut parfaire les règlements
favorables au ralentissement du changement climatique et à son
adaptation, et faire progresser le travail de lutte en vertu des
lois.
Conclusion
Se trouvant dans une période critique de l'édification intégrale
d'une société au niveau de vie relativement aisé, et dans une
étape importante du développement accéléré de son
industrialisation et de son urbanisation, la Chine assume une
tâche difficile pour développer son économie et améliorer le
bien-être de son peuple. Dans le domaine de lutte contre le
changement climatique, elle est confrontée à un défi encore plus
rude que les pays développés.
La Chine continuera à se laisser diriger par le concept de
développement scientifique, suivra inébranlablement la voie de
développement durable, prendra des mesures politiques encore
plus vigoureuses pour intensifier intégralement l'édification de
sa capacité de lutte contre le changement climatique.
Le problème du changement climatique est un défi auquel fait
face en commun la communauté internationale. Sa résolution
nécessite une coopération conjuguée de tous les pays du monde et
de la communauté internationale. De concert avec tous les pays
du monde, la Chine veut faire un effort soutenu pour réaliser la
cause du développement durable planétaire, et apporter
continuellement de nouvelles contributions à la protection du
système climatique commun à l'humanité.
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