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L'«image
de la Chine » fait l'objet de discussions lors du Forum de Davos
Le Forum de Davos est considéré comme un « banquet idéologique »
des milieux économiques. Dans le monde des affaires, la Chine
est considérée comme une économie assez forte pour diriger les
économies du monde dans leur développement. Mais les différents
points de vue sur la Chine se sont fait entendre : « L'image de
la Chine est trop +belle+ ? » , « La Chine a besoin d'assumer de
plus grandes obligations sociales ». Alors comment traiter
l'image de la Chine sur la scène internationale et Comment la
Chine peut-elle mieux se faire connaître ? Le correspondant de
notre journal a eu des entretiens à ce sujet avec les 4
personnes suivantes :
He Yafei, ambassadeur de la délégation chinoise au Bureau de
l'ONU à Genève, a dit : La Chine, l'Inde et les autres pays
émergents doivent continuer à maintenir leur croissance
économique. De leur côté, les pays développés doivent mener à
bien leurs propres affaires et ne peuvent pas rejeter les
contradictions sur les pays comme la Chine et l'Inde, ni compter
sur les pays émergents pour stimuler le développement de
l'économie mondiale.
Bien que l'économie chinoise soit classée au deuxième rang
mondial, elle ne représente pas 10% de l'économie mondiale. Le
commerce chinois ne représente que 10% du commerce mondial.
Ainsi, les affaires du monde devront être traitées par tous,
notamment les pays développés doivent assumer leur
responsabilité.
Chen Deming, ministre chinois du Commerce, a dit que la Chine
demeure un pays en développement et doit s'acquitter de son
devoir.
Le fait que la Chine est un pays en développement est reconnu
par tous. Ce concept est incontestable, car la Chine a été
classée au 100e rang mondial, en termes de PIB par tête. On
compte encore en Chine 150 millions de personnes dont les
revenus ne dépassent pas 1 dollar américain par jour, selon les
normes établies par l'ONU. C'est pourquoi, la situation chinoise
ne peut pas être jugée, en ne regardant que Beijing, Shanghai,
les Jeux olympiques, l'Exposition universelle, et les lignes
ferroviaires à grande vitesse. On doit porter son regard vers
l'ouest de la Chine moins développé. Là-bas, beaucoup de
problèmes ne sont pas encore réglés. Quoi qu'il en soit, la
Chine est tout de même le plus grand pays en développement du
monde, elle doit s'acquitter de son devoir et assumer la
responsabilité qui lui incombe.
Zhu Min, conseiller près le président du FMI (Fonds monétaire
international), a dit que la Chine devra faire connaître sa
situation telle qu'elle est.
L'économie chinoise, vue d'ensemble, est importante, mais le PIB
par tête est très bas. Une telle situation, marquée à la fois
par un chiffre important et un chiffre bas, n'avait jamais été
vue dans les autres pays du monde. La Chine devra excposer cette
situation telle qu'elle est dans ses échanges internationaux.
Pour modifier les structures de ses exportations, la Chine devra
transformer ses produits à faible teneur technique, à faible
valeur ajoutée et à faible intensité en capitaux en produits de
haute technologie et à haute intensité en capitaux. Comme le
Japon et l'Allemagne, la Chine devra augmenter la valeur de ses
produits.
Kevin Rudd, ancien Prémier ministre australien, a dit que le
monde devra utiliser la nouvelle manière de connaître la Chine.
A l'heure actuelle, beaucoup de personnes discutent , en
demandant quel rôle la Chine jouera dans le monde à l'avenir. Je
crois que nous devrons rejeter les concepts "anti-chine" ou
"pro-Chine". Ces concepts de l'ère de la guerre froide sont déjà
périmés.
Les étrangers sont souvent divisés en deux categories: ceux qui
s'opposent ou ceux qui cherchent à plaire aux autres. Ou bien
une idée selon laquelle pour avoir affaire à la Chine, il n'y a
que deux manières: soit entrer en conflit, soit "se coucher".
Tout cela est à rejeter. Pour que la Chine connaisse le monde ou
que le monde connaisse la Chine, il faut adopter une nouvelle
façon de voir les choses, non le jeu à somme nulle.
Peopledaily 2011/02/01 |

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