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L'homme d'affaires
chinois Shen Dongjun fait l'acquisition du château bordelais
Laulan
Shen Dongjun, patron du groupe de luxe Tesiro et directeur
adjoint de l'Association chinoise des joailliers, a déclaré le
29 mars à Beijing avoir acquis, en tant qu'investisseur
particulier, le château vignoble bordelais Laulan Ducos. Il
ajoute vouer sa vie aux hautes valeurs de la joaillerie et du
vin rouge.
« Nous avons déjà établi un accord avec la famille Ducos, ancien
propriétaire du château, sur le transfert à 100 % de la
propriété », a annoncé M. Shen. « Nous sommes en fait trois
particuliers à participer au projet, dont je suis le principal
propriétaire avec une part de plus de 45 % des apports. »
Selon des sources bordelaises, la valeur de l'acquisition
dépasserait celle du projet du groupe agroalimentaire COFCO mené
en février de cette année pour l'achat du château bordelais de
Viaud, qui s'est élevée à 100 millions de yuans.
Situé dans le Médoc sur la rive gauche de l'estuaire de la
Gironde, le château Laulan possède une superficie de près de
trente hectares, soit le double du château de COFCO, et une
histoire qui pourrait remonter jusqu'en 1460. Le château Laulan
possède par ailleurs la reconnaissance Cru Bourgeois du Médoc. «
Il s'agit du château de plus haut standing acheté par des
Chinois », a précisé M. Shen, qui préfère ne pas révéler le prix
de l'acquisition.
« Les Ducos continueront à s'occuper de la production, et moi,
je serai responsable de la promotion en Chine », a expliqué M.
Shen. Pour lui, le marché du vin rouge possède un avenir
prometteur en Chine. Les vins du Château Laulan seront présentés
comme produits haut de gamme dans le pays, toujours selon M.
Shen.
Pour l'instant, le classement des vins rouges français n'est pas
clair, et le système des prix n'est pas non plus transparent. «
J'espère que les consommateurs chinois pourront profiter de vins
bordelais haut de gamme à un prix correct », a indiqué M. Shen.
« Le prix de vente des Laulan se situera dans une fourchette
comprise entre 1 000 et 2 000 yuans », a révélé M. Shen, « Il
faut savoir que depuis de nombreuses années déjà, la
consommation annuelle des grands vins français en Chine
représente trois fois la production bordelaise annuelle. »
Un spécialiste a également mis en garde les consommateurs
chinois contre les faux vins rouges bordelais, la plupart ne
pouvant faire la distinction devant ces marques étrangères. « Le
marché appelle au développement des produits authentiques et
rejette les contrefaçons. »
china.org.cn 2011/03/30
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