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La culture
Les médias
En vertu de la Constitution chinoise, les citoyens jouissent de
la liberté d'expression et de la liberté de la presse. Depuis
les années 1980, les médias se diversifient de plus en plus au
fur et à mesure du développement économique. A l'heure actuelle,
la Chine recense près de 2 000 journaux, plus de 9 000
périodiques, 267 stations de radiodiffusion et 342 stations de
télévision. Fin 2006, on comptait, dans l'ensemble du pays,
139,95 millions d'abonnés à la télévision par câble. 209 villes
ont ouvert un service de télévision numérique par câble, avec
12,62 millions d'abonnés. La radio et la télévision couvrent
respectivement 95% et 96,2% de la population nationale. Un
réseau de couverture radiodiffusée et télévisée, appuyé par la
coexistence de divers moyens de transmission, par satellite, par
ondes hertziennes et par câble, a été tissé sur tout le
territoire chinois.
Les agences de presse
L'Agence Xinhua, agence de presse d'Etat, dont le siège est à
Beijing, est l'une des principales agences internationales du
monde. Elle a installé une centaine de bureaux dans la région
Asie-Pacifique, au Moyen-Orient, en Amérique latine et en
Afrique. En 2003, la Société financière de l'Agence Xinhua et
l'Agence France-Presse ont formé une alliance. La Société
financière de l'Agence Xinhua a racheté les réseaux de presse de
l'Agence France-Presse à Hongkong, au Japon, en République de
Corée, à Singapour et dans huit autres pays et territoires
asiatiques pour élargir la couverture du réseau mondial de
l'Agence Xinhua.
Le Service d'Information de Chine a lui aussi son siège à
Beijing, et diffuse des informations à l'intention des Chinois
d'outre-mer, des ressortissants chinois et des compatriotes des
régions administratives spéciales de Hongkong et de Macao et des
compatriotes de Taiwan.
Les journaux
De 1950 à 2000, le nombre de journaux a décuplé. En 2005, la
Chine comptait plus de 1 000 quotidiens avec un tirage de 100
millions d'exemplaires, ce qui fait de la Chine le plus grand
pays de presse du monde. Pour satisfaire un lectorat différent,
les journaux sont très divers. Ces dernières années, la
réorganisation des journaux se développe fortement. A l'heure
actuelle, 40 groupes de presse se sont formés dans l'ensemble du
pays, parmi lesquels on cite le groupe du « Quotidien de Beijing
», le groupe associé du « Journal Wenhui » et du « Xinmin Soir
», ainsi que le groupe du « Quotidien de Guangzhou ». En 2006,
le groupe du « Quotidien de Tianjin » a connu une transformation
de numérisation au terminal de la publication, et a émis des
journaux par satellite. Le « Quotidien de Tianjin » peut être
publié au même moment avec des journaux comme « USA today » dans
39 pays.

La radiodiffusion
La Radiodiffusion populaire nationale, une maison de radio
d'Etat, possède neuf programmes totalisant chaque jour 200
heures d'émission, tous diffusés par satellite. Les provinces,
régions autonomes et municipalités possèdent leur propre station
de radio. Radio Chine internationale est la seule station
nationale en Chine qui diffuse chaque jour une émission de 1 000
heures de programmes en 38 langues étrangères, en putonghua
(langue chinoise standard basée sur le mandarin) et dans quatre
dialectes chinois à destination des auditeurs du monde entier.
Son programme est composé de nouvelles, d'actualités, de
commentaires, de distractions culturelles ainsi que de variétés
thématiques portant sur la politique, l'économie, la culture et
les sciences et techniques. En 2006, Radio Chine internationale
a diffusé les émissions en modulation de fréquence à Nairobi au
Kenya et à Vientiane au Laos. Elle est devenue l'une des
stations internationales après Voice of America, BBC et Radio
France internationale qui diffusent les émissions en modulation
de fréquence à l'extérieur du pays.
La télévision La télévision chinoise forme un système de
production, d'émissions et de couverture du pays grâce à une
structure relativement complète et à un niveau de technique
relativement élevé. La maison nationale de télévision,
Télévision centrale de Chine (CCTV), a maintenant 17 chaînes qui
diffusent chaque jour plus de 300 heures de programmes ; les
provinces, régions autonomes et municipalités possèdent toutes
leur propre station de télévision. Au cours de manifestations
comme le Festival de la télévision de Shanghai, la Semaine
internationale de la télévision de Beijing, la Foire chinoise de
la radiodiffusion et de la télévision, et le Festival de la
télévision du Sichuan qui ont lieu régulièrement, on organise,
outre une compétition de programmes de télévision et une remise
de prix, des séminaires sur la télévision, et des transactions
d'import-export de programmes de télévision. Shanghai est
actuellement le plus grand marché d'échanges de programmes de
télévision en Asie.

Actuellement, les signaux des programmes de la Télévision
centrale de Chine (CCTV) ont déjà couvert le monde entier grâce
à la transmission par satellite, et les chaînes sont déjà
opérationnelles par l'accès au réseau de CATV, la plate-forme
de transmission en direct de la télévision par satellite, la
diffusion de la télévision hertzienne, par IPTV, et le réseau
Internet à haut débit, ceci dans plus de cent pays, dont les
Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Egypte, l'Inde, le
Chili. En août 2006, la plate-forme de la télévision chinoise de
la Grande Muraille (Europe) a diffusé des émissions en France et
pénétré dans la société européenne.
Le réseau Internet
Depuis le milieu des années 1990, le réseau Internet et les
médias traditionnels chinois ont commencé à coopérer dans le
service professionnel. Parmi 10 000 unités médiatiques réparties
dans l'ensemble du pays, plus de 2 000 sont connectées à
Internet. Un grand nombre de sites célèbres qui fonctionnent de
la même façon que la presse ont pris de l'ampleur et font valoir
leur prédominance dans les reportages d'information. D'après les
experts, le réseau Internet du XXIe siècle et les médias
traditionnels fusionneront, en se basant sur la technique
informatique, en une plate-forme de nouveau multimédia riche en
sons, images et textes abondamment illustrés.

Les revues sur Internet se développent rapidement : la diffusion
totale des revues électroniques chinoises a dépassé les 360
millions. Depuis fin septembre 2005, où le site de China Mobile
a lancé son service de télévision sur téléphone portable, les
textes et images de la presse sont accessibles par téléphone
portable. Des sites Internet d'informations offrent un nouveau
service de journal sur téléphone portable. Le 5 août 2006,
l'Administration nationale de la presse et de la publication a
dressé le plan du laboratoire de la presse numérique, dans le
but d'explorer différentes formes de publication numérique et
modes d'exploitation comme le journal sur Internet, le journal
sur téléphone portable et le journal électronique. Avant cela,
certains journaux avaient déjà procédé à des essais, comme par
exemple, le site www.oeeee.com, le plus grand programme de
presse chinoise créé par le groupe de la presse Nanfang, le site
www.nsports.cn créé par le « Quotidien de Dalian », et le site
www.cnnb.cn créé par le groupe du « Quotidien de Libération »,
journal multimédia interactif intégrant les reportages audio,
vidéo et en écrit.
Le site www.gov.com, créé par le site www.xinhuanet.com, a été
ouvert le 1er janvier 2006. Il s'agit d'une plate-forme
polyvalente qui offre un service en ligne destiné à la
publication des informations sur les affaires gouvernementales
sur Internet par le Conseil des Affaires d'Etat et ses
différents départements, les administrations des différentes
provinces, régions autonomes et municipalités relevant
directement de l'autorité centrale.
Les groupes multimédias
Après l'adhésion de la Chine à l'Organisation mondiale du
Commerce, pour faire face à l'entrée de groupes médiatiques
puissants d'outre-mer, la création de grands groupes de presse
transrégionaux et transmédiatiques, qui entreprennent une
exploitation diversifiée, tend à se développer dans les médias
en Chine. En 2001, le gouvernement a pris pour objectif de sa
réforme le groupement des médias et la constitution de grands
groupes de presse transrégionaux et multimédias, et mis en place
des dispositions concrètes en ce qui concerne le financement par
les médias, la coopération avec les investisseurs étrangers et
le développement transmédiatique. Le Groupe chinois de la
radiodiffusion, du cinéma et de la télévision, fondé fin 2001,
rassemble les ressources et les moyens des compagnies de
radiodiffusion, de télévision, de cinéma et d'Internet au niveau
national, et couvre de nombreuses activités, et notamment la
télévision, Internet, l'édition et la publicité, devenant ainsi
le plus grand et le plus puissant groupe multimédia en Chine.
Parallèlement, les médias chinois ont commencé à coopérer avec
des groupes médiatiques d'outre-mer. Depuis 2003, une trentaine
de chaînes de télévision d'outre-mer, comme Phoenix TV,
Bloomberg, Star TV, Euro Sports News, CETV, etc., ont été
diffusées à temps partiel en Chine. De plus, c'est à travers le
Fox News Network, sous la bannière de News Corporation, que la
chaîne en anglais de la Télévision centrale de Chine (CCTV) a pu
être diffusée aux Etats-Unis.
L'édition
L'édition a connu elle aussi un développement continu.
Actuellement, la Chine se classe à la première place mondiale
dans le domaines de l'édition. Le nombre d'exemplaires de livres
a dépassé 6 milliards par an et celui de périodiques a atteint 3
milliards par an. Depuis l'année 2002, l'édition chinoise a
commencé à connaître une réorganisation et une fusion. A
l'heure actuelle, on compte 55 groupes de publication dans
l'ensemble du pays. Le Groupe de publication de Chine, créé en
avril 2003, comprend douze entreprises et établissements
d'utilité publique d'importance, jouissant d'un grand prestige
dans l'édition chinoise, voire dans l'édition internationale,
parmi eux on cite la Presse commerciale, la Chung Hwa Book
Store, la Librairie Sanlian, la Librairie Xinhua (Chine
Nouvelle), la Société générale chinoise du Commerce extérieur
des Publications, la Société chinoise d'import-export des livres,
etc. Ce groupe, appelé « le porte-avions de l'édition »,
rassemble la publication, la vente, la gestion de la chaîne
commerciale, le commerce d'import-export, l'achat et la vente
des droits d'auteur, l'impression et la reproduction, les
services de techniques informatiques, l'exploitation
scientifique et technique, et les différents modes d'utilisation
des capitaux des publications.
Conformément aux engagements que la Chine avait pris lors de son
adhésion à l'OMC, l'Administration nationale de la Presse et de
la Publication a publié, en mai 2003, la Méthode de gestion des
entreprises à investissements étrangers sur la vente au détail
de livres, journaux et périodiques, dans laquelle il est permis
aux investisseurs étrangers de se consacrer à la vente au détail
de livres, journaux et périodiques sur le marché chinois à
partir du 1er mai 2003. Les règlements sur la création
d'entreprises à investissements étrangers dans la vente en gros
de livres, journaux et périodiques ont été mis en application le
1er décembre 2004. Cette méthode stipule clairement que la
création d'entreprises à capitaux étrangers consacrées à la
vente au détail et à la vente en gros de livres, journaux et
périodiques doit être approuvée par l'Administration nationale
de la Presse et de la Publication. A l'heure actuelle, plus de
60 entreprises à capitaux étrangers ont établi leurs bureaux en
Chine pour demander la création d'une entreprise consacrée à la
vente au détail de livres, journaux et périodiques.
Les livres et les périodiques
On compte, en Chine, 570 maisons d'édition et 320 unités de
publication audiovisuelle. L'Etat a élaboré plusieurs projets
clés sur la publication et créé des prix pour les meilleurs
livres, afin de promouvoir le développement de l'édition. En
2006, le nombre total de livres édités était de 6,2 milliards
d'exemplaires. Le secteur des périodiques a connu un
développement rapide. En 1978, il existait en Chine 930
périodiques avec un tirage de 760 millions d'exemplaires, soit
0,8 exemplaire par personne. En 2006, le nombre de périodiques a
atteint 9 490 titres avec un tirage de 3 milliards d'exemplaires,
soit 2,3 exemplaires par personne.
Le marché des publications électroniques s'est développé avec le
processus accéléré de l'informatisation de la société.
Actuellement, ce marché a pris une certaine ampleur. Chaque
année, des milliers de titres de publications électroniques
voient le jour.
La publication à destination de l'étranger
Le Groupe de publication internationale de Chine est un grand
groupe qui met l'accent sur l'édition, l'impression et la
distribution de livres et périodiques en langues étrangères, et
qui joue un rôle particulier dans les échanges de l'édition
chinoise avec l'étranger. Il publie quatre périodiques, tels que
Beijing information, La Chine au présent, la Chine et la Chine
populaire en chinois, anglais, français, arabe, espagnol,
japonais, coréen et russe, qui disposent chacun d'un site en
plusieurs langues. Il regroupe aussi sept maisons d'édition dont
les Editions en Langues étrangères et les Editions Nouveau
Monde, qui publient chaque année un millier de titres
d'ouvrages en une vingtaine de langues étrangères, à
destination de plus de 190 pays et régions. Le Groupe de
publication internationale de Chine est le principal acteur dans
la présentation au monde des aspects de la Chine et dans les
échanges avec le reste du monde. La Société chinoise du Commerce
international du Livre, dépendant de ce groupe, distribue des
livres et des périodiques de toutes sortes dans plus de 80 pays
et régions, et organise régulièrement des expositions du livre
dans différents pays et régions.
Le Centre de Communication intercontinentale
C'est un organisme populaire de diffusion internationale
spécialisé dans la production en plusieurs langues de produits
audiovisuels (y compris des films et des téléfilms) et dans la
publication de livres. Depuis sa fondation en 1993, il publie
chaque année une centaine de titres de livres et des films et
téléfilms totalisant quelques centaines d'heures, distribués
dans plus de 150 pays et régions. Ces produits ont pour thème
principal des connais-sances générales sur la Chine, la culture
chinoise, le développement de la réforme, l'ouverture et la
modernisation, les us et coutumes chinois et les réponses aux
questions cruciales posées par l'opinion publique mondiale.
Le Centre chinois d'information par Internet
C'est le site (www.china.org.cn) qui donne au monde les
informations autorisées les plus concentrées et les plus
nombreuses sur la Chine en plusieurs langues. Ce centre est
entré en service le 1er janvier 1997. Plus de 90% de ses
visiteurs sont étrangers.
Les bibliothèques
Fin 2006, il existait en Chine 2 767 bibliothèques publiques
avec des collections totalisant plus de 500 millions de volumes.
Parmi les bibliothèques universitaires, celles de l'Université
de Beijing et de l'Université de Wuhan sont les plus importantes
par leur fonds bibliothécaire. Le réseau chinois des
bibliothèques comprend également les bibliothèques des instituts
de recherche scientifique, des syndicats, des établissements
administratifs et collectifs, de l'armée, des écoles secondaires
et primaires, des cantons et des bourgs, des entreprises et des
quartiers d'habitation.

Avec 25 millions de volumes, la Bibliothèque nationale de Chine
est la plus grande d'Asie et la plus grande du monde par son
nombre de livres en chinois. Situé près du Parc aux Bambous
pourpres aux paysages pittoresques, c'est un bâtiment imposant
de 3 étages souterrains et de 19 étages au-dessus du sol. Cette
bibliothèque conserve 3 500 plaquettes de jiaguwen (caractères
hiéroglyphiques gravés sur des carapaces de tortue et des os
d'animaux), 1,6 million de volumes anciens reliés par des fils,
un millier de livres qui ont été découverts dans les grottes de
Dunhuang, 12 millions de livres et de périodiques en langues
étrangères et des dizaines de banques de données électroniques
continuellement remises à jour. A partir de 1916, cette
bibliothèque a commencé à recevoir des dons en livres de tout le
pays et est ainsi devenue une banque nationale de documentation.
En 1987, elle s'est vue offrir des publications électroniques.
Ici siègent encore le Centre national d'identification des
périodiques (ISSN) et le Centre informatique d'Internet.
Récemment, la Bibliothèque nationale a fondé, avec 90 autres
bibliothèques chinoises, une union des bibliothèques numérisées,
afin de promouvoir, de concert avec elles, le développement et
l'application de l'information publique numérisée. La
construction de la bibliothèque numérique, deuxième phase des
travaux de construction de la Bibliothèque nationale de Chine, a
commencé fin 2004, et cette bibliothèque sera mise en service en
2007. Le dépôt de la bibliothèque, une fois agrandi, pourra
satisfaire les besoins de stockage des livres pour les 30 ans à
venir. La bibliothèque numérique permettra à la Bibliothèque
nationale de Chine de devenir le plus grand centre de
documentation et de ressources numériques en chinois du monde,
et la base de services informatiques la plus avancée de Chine.
La Bibliothèque de Shanghai, jouissant d'une réputation
nationale et internationale, est la plus grande des
bibliothèques à l'échelon provincial et municipal. Ses
collections regroupent en particulier 1,7 million de volumes
anciens de grande valeur, parmi lesquels, 178 000 volumes de 25
000 titres sont des originaux. Certains de ces exemplaires sont
devenus uniques au monde. Les plus anciennes collections datent
de 1 500 ans.
Les musées
Actuellement, on compte en Chine 1 593 musées. En ajoutant les
musées thématiques créés par des particuliers, le nombre total
de musées s'élève à plus de 2 300 dans l'ensemble du pays. Les
collections conservées dans ces musées dépassent les 20 millions
de pièces, et chaque année, presque 10 000 expositions sont
organisées. Certains musées contenant des pièces archéologiques,
tels que le Musée des Guerriers et des Chevaux en terre cuite de
l'Empereur Shihuangdi des Qin, sont devenus des sites
touristiques célèbres. Le gouvernement encourage l'exposition et
les échanges de pièces anciennes entre les musées ainsi que ceux
des collections conservées légalement par la population. D'ici à
2015, la Chine construira 1 000 nouveaux musées, pour que chaque
ville d'importance moyenne possède un musée multifonctionnel.

Le Musée national, situé à l'est de la place Tian'anmen,
rassemblant collections, archéologie, conservation, recherche et
exposition, possède plus de 620 000 reliques précieuses et un
million d'exemplaires de documents qui reflètent les histoires
chinoises ancienne, moderne et contemporaine. Les travaux de
reconstruction et d'élargissement de ce musée ont commencé en
mars 2007, et s'achèveront à la fin 2009. Sa superficie
atteindra 192 000 mètres carrés, soit trois fois plus que celle
du musée à l'origine.
La protection du patrimoine culturel
La Chine possède plus de 400 000 monuments historiques. Le 7
juin 2006, le Conseil des Affaires d'Etat a publié la sixième
liste de monuments historiques placés sous la protection de
l'Etat. De nos jours, le nombre de monuments historiques placés
sous la protection de l'Etat est de 2 351. Selon les
statistiques, on compte actuellement en Chine plus de 7 000
monuments historiques au niveau provincial et 60 000 monuments
historiques au niveau municipal et du district. La banque
nationale de données informatiques des monuments historiques
sera construite en 2015.
Les années 1990 ont constitué une période où l'investissement
gouvernemental pour la protection et la sauvegarde du patrimoine
culturel a été le plus important, et les résultats les plus
remarquables. Pendant cette période, les finances de l'Etat ont
affecté une subvention spéciale de 700 millions de yuans à la
protection et à la sauvegarde du patrimoine culturel. Grâce à
cette somme, 1 000 projets ont été réalisés, et de nombreux
objets anciens qui risquaient de se détériorer ont été protégés
de manière appropriée. En 2004, la Région autonome du Tibet a
engagé une somme de 70 millions de yuans dans la restauration et
la protection de trois grands monuments historiques : le Potala,
le Norbulingka et le monastère Sagya. Les travaux de
restauration du temple Shaolin au Henan, vieux de plus de 1 500
ans, ont commencé en février 2004. Conformément au plan sur la
protection des monuments historiques importants mis à exécution
en 2005, les finances de l'Etat affecteront dorénavant chaque
année une somme de 250 millions de yuans à la protection
particulière des monuments historiques de grande valeur.

Ces dernières années, le travail de sauvegarde des monuments
historiques a été intégré petit à petit dans le système de la
légalité. Actuellement, la Chine a adhéré à quatre conventions
internationales concernant la protection des monuments
historiques. La Loi sur la protection des reliques culturelles,
révisée en octobre 2002, a édicté pour la première fois des
règles concernant le transfert et les échanges des pièces
archéologiques. En 2003, des lois et des règlements ont été
élaborés successivement en la matière tels que les Règlements
concernant la mise en application de la Loi sur la protection
des reliques culturelles, les Règlements provisoires sur la
gestion de la vente aux enchères des objets d'art. En 2006, les
premiers règlements spéciaux relatifs à la protection d'un
patrimoine culturel unique, appelés les Règlements sur la
protection de la Grande Muraille ont été élaborés.
A présent, 101 villes ont été choisies par les départements
concernés du gouvernement comme villes historiques et
culturelles au niveau national, et plus de 80 villes au niveau
provincial. Depuis 2001, l'Etat injecte, chaque année, une somme
de 15 millions de yuans, pour la protection des villes
historiques et culturelles. La protection de ces villes consiste
à conserver leurs monuments et sites historiques, leurs aspects
originaux et leur culture traditionnelle.
Grand pays à la tradition agricole, la Chine possède de nombreux
villages anciens répartis dans toutes les régions du pays ;
c'est une particularité rare dans le monde. Ces villages se
trouvent dans un environnement naturel intact et conservent un
grand nombre d'objets culturels populaires et des œuvres
artistiques locales. Les départements du patrimoine culturel
projettent actuellement d'effectuer des opérations d'envergure,
en vue de protéger ces villages anciens. Fin 2006, la Chine a
reconnu 44 bourgs et 36 villages d'intérêt historique et
culturel.
Le patrimoine culturel et naturel mondial
Lors du 30e Congrès sur le Patrimoine mondial tenu en juillet
2006, le site archéologique Yin Xu et les sanctuaires du grand
panda du Sichuan ont été inscrits sur la liste du Patrimoine
mondial en tant que biens culturel et naturel mondiaux. Situé
dans la ville d'Anyang au Henan, le site archéologique Yin Xu,
d'une superficie de 2 400 hectares et vieux de plus de 3 300 ans,
constitue les premières ruines de la capitale de la dernière
période de la dynastie des Shang enregistrées dans des documents
et confirmées par les inscriptions sur carapaces de tortue et os
d'animaux et les fouilles archéologiques. Les sanctuaires du
grand panda du Sichuan s'étendent sur 9 245 km2, et inclut
Wolong, le mont Siguniang et les montagnes de Jiajin ; 30% des
grands pandas sauvages y vivent. Ces sanctuaires constituent la
plus grande zone contiguë d'habitat de ce panda en Chine. La
Chine a adhéré, en 1985, à la Convention concernant la
protection du patrimoine culturel et naturel mondial.
Aujourd'hui, on recense en Chine 33 sites inscrits sur la liste
du Patrimoine mondial, ce qui place la Chine à la troisième
place mondiale. A partir de 2004, Beijing a commencé à
entreprendre, pour la première fois, la restauration de six
sites inscrits sur la liste du Patrimoine mondial : les treize
Tombeaux des Ming, la Grande Muraille, le Palais impérial, le
Temple du Ciel, le Palais d'Eté et le site de l'Homme de Pékin à
Zhoukoudian. Ces travaux seront terminés avant 2008. En 2006, la
Chine a décidé de désigner le deuxième samedi du mois de juin de
chaque année comme la Journée du Patrimoine culturel chinois.

Le patrimoine culturel immatériel
La Chine est l'un des pays les plus riches en terme de
patrimoine culturel immatériel. En juin 2006, le Conseil des
Affaires d'Etat a publié la première liste des éléments du
patrimoine culturel immatériel au niveau national, qui comprend
dix catégories : la littérature folklorique, la musique
folklorique, la danse folklorique, le théâtre traditionnel, les
spectacles populaires, l'acrobatie, le sport traditionnel de
compétition, la peinture folklorique, l'art artisanal, la
médecine et la pharmacopée traditionnelles, les mœurs, et
regroupe 518 articles.

L'opéra kunqu et l'art du guqin (instrument de pincement ancien),
le mélodrame Mukamu et le chant folklorique mongol changdiao ont
obtenu le titre de « chef-d'œuvre du patrimoine oral et
immatériel humain » de l'UNESCO. Le changdiao a été présenté en
2005 par la Chine et la Mongolie, à l'UNESCO qui l'a admis comme
candidat à la liste du patrimoine immatériel. En outre, les
enregistrements de la musique traditionnelle ancienne, les
documents confidentiels du gouvernement des Qing, les livres
canoniques en langue dongba de l'ethnie naxi et la Liste des
lauréats de la dynastie des Qing, un document ancien sur
l'examen impérial, sont inscrits sur la liste du Patrimoine
documentaire mondial. En 2001, l'UNESCO a inscrit la plus longue
épopée du monde, La vie du roi Gesar de l'ethnie tibétaine de la
Chine, sur la liste des Célébrations d'anniversaire de l'UNESCO.
La Chine a fait de grands efforts dans la protection du
patrimoine culturel immatériel, par exemple, le gouvernement a
organisé la rédaction et la publication des dix annales sur les
arts ethniques et folkloriques chinois qui regroupent 300
volumes et presque 500 millions de caractères, et a sauvé et
conservé un grand nombre de ressources précieuses sur l'art et
la culture. En février 2006, le Conseil des Affaires d'Etat a
promulgué l'Avis sur le renforcement de la protection du
patrimoine culturel qui demande de recenser, protéger, sauver
les éléments du patrimoine culturel immatériel, et d'établir un
système de répertoire du patrimoine culturel immatériel au
niveau national, provincial, municipal et du district, dans le
but de mettre en place progressivement un système à la chinoise
dans ce domaine.
La littérature
La littérature chinoise doit son premier succès au Livre des
Odes, premier recueil de poèmes chinois datant du VIe siècle av.
J.-C. Viennent ensuite la prose au style simple de l'époque
antérieure aux Qin (770 – 221 av. J.-C.), le fu (genre de poème
en prose rimée) de la dynastie des Han (206 av. J.-C. – 220 de
notre ère) et le yuefu (poème mis en musique) au style fleuri
vers la fin de cette dynastie, qui ont représenté chacun les
tendances littéraires de leur époque. A l'époque des Tang (618 –
907), la création poétique est parvenue à son apogée. Les poètes,
dont les prestigieux Li Bai et Du Fu, étaient au nombre de
quelques milliers, et les poèmes, qui se transmettaient de
génération en génération, se chiffrent à plus de 50 000. La
dynastie des Song (960 – 1279) se distingue par son ci (poème en
vers inégaux) et celle des Yuan (1279 – 1368) par son zaju
(pièce de théâtre). A l'époque des Ming (1368 – 1644) et des
Qing (1644 – 1911), sont parus l'Histoire romancée des Trois
Royaumes, Au bord de l'eau, Le pèlerinage vers l'Ouest et Le
rêve dans le pavillon rouge, quatre romans-fleuves qui, par leur
richesse historique et culturelle et leur originalité artistique,
jouissent d'un grand renom depuis l'antiquité, et traversent les
époques.
La littérature chinoise du XXe siècle a connu deux périodes
d'épanouissement des années 1920 à 1930 et de 1980 à 1990. La
première période, appelée le « mouvement de la culture nouvelle
», a manifesté, dès ses débuts, des idées vigoureuses anti-impérialistes
et anti-féodales. Les écrivains progressistes, avec Lu Xun comme
représentant, ont ouvert la voie à la littérature chinoise
contemporaine. Lu Xun, Shen Congwen, Ba Jin, Mao Dun, Lao She et
Eileen Chang sont considérés dans le monde littéraire comme de
grands maîtres de la littérature chinoise.
L'apparition de nombreux nouveaux écrivains de notoriété
mondiale et de leurs œuvres dans les années 1980-1990 a reflété
les succès et la prospérité de la littérature chinoise
contemporaine. Les écrivains ont exprimé, en langue moderne,
l'expérience de la vie du peuple chinois de notre époque,
enrichie d'une conception esthétique plus mûre. Du point de vue
de la création littéraire, les écrivains contemporains dépassent
leurs prédécesseurs par leur usage du langage et l'expression
des idées.
La création et le développement de la littérature sur Internet
attirent la plus grande attention du monde littéraire chinois.
Depuis 1995, date de la fondation du premier site littéraire «
Olivier », on en compte maintenant une vingtaine dans l'ensemble
du pays. Ils marquent le premier pas du développement de la
littérature sur Internet. Celle-ci, en tant que nouvelle
littérature médiatique qui a connu un développement rapide,
influence en quelque sorte la situation générale du
développement de la littérature chinoise. En 2006, l'utilisation
du blog a explosé en Chine. Le nombre de blogueurs a atteint 28
millions, et beaucoup d'entre eux sont des stars et des
artistes.
En Chine, plusieurs dizaines de prix littéraires ont été établis,
parmi lesquels les plus réputés sont le Prix de Littérature Mao
Dun, le Prix de Littérature Lu Xun, et le Prix annuel des
meilleurs écrivains chinois. Le Prix de littérature féminine
chinoise, grand prix littéraire national, est décerné une fois
tous les 5 ans, aux femmes écrivains dont les œuvres comprennent
le roman, la prose, la poésie, le reportage, les essais
théoriques et artistiques et la traduction.
La calligraphie et la peinture
Les caractères de l'écriture chinoise étaient à l'origine des
dessins ou des signes. L'évolution de l'écriture a donné
naissance à un art calligraphique indépendant. Les œuvres de
grands calligraphes des différentes dynasties restent
représentatives de la calligraphie de leur époque. La passion
des calligraphes et des amateurs pour cet art s'est transmise
jusqu'à nos jours.
Différente de la peinture à huile occidentale, la peinture
traditionnelle chinoise a ses formes d'expression particulières.
Les dessins sur les poteries néolithiques d'il y a 6 000 ou 7
000 ans sont les plus anciennes œuvres picturales de Chine. Ces
dessins, comme l'écriture, représentés principalement par des
lignes, sont tracés avec les mêmes outils que pour celle-ci,
d'où l'expression « la calligraphie et la peinture ont les mêmes
origines ». Des vers ou des caractères sont toujours écrits sur
le tableau pour associer poésie, calligraphie et peinture en une
seule œuvre d'art. Les peintures de personnages, de paysages, de
fleurs et d'oiseaux font partie intégrante de la peinture
traditionnelle chinoise. De nombreux tableaux réalisés au cours
des différentes dynasties ont été peints de manière expressive.

La création calligraphique et picturale est toujours très
dynamique dans la Chine actuelle. Tout au long de l'année, les
différents musées des Beaux-Arts, dont le Palais des Beaux-Arts
de Chine, organisent régulièrement des expositions d'œuvres d'un
peintre ou de plusieurs peintres. Parallèlement, la peinture
chinoise est exposée chaque année partout dans le monde. Outre
la peinture traditionnelle chinoise, les techniques occidentales
telles que la peinture à huile, la gravure et l'aquarelle se
sont développées également en Chine. Certains peintres chinois,
en associant les techniques de la peinture traditionnelle
chinoise à celles de la peinture occidentale, produisent des
œuvres aux styles variés. L'art contemporain ayant pour support
les matières, les formes, les cadres et les moyens modernes,
progresse énormément ; les œuvres artistiques issues des
nouveaux médias, comme la vidéofréquence, le numérique, les
dessins animés et l'art acoustique, font fréquemment leur
apparition dans des expositions chinoises et étrangères d'art
contemporain.

L'art artisanal
L'art artisanal chinois est très varié, avec des techniques très
raffinées. Grâce à l'action de protection menée par le
gouvernement, ces techniques ont pu, pour la plupart, se
transmettre jusqu'à nos jours ; de nombreux produits se vendent
jusqu'à l'étranger et y sont très appréciés.

Les objets artisanaux particuliers sont fabriqués à partir d'une
matière première spéciale ; leur conception est ingénieuse et
leur façonnage, recherché ; ils se distinguent par leur élégance.
Pour réaliser une sculpture en jade, l'artisan utilise des
veines naturelles, du lustre, et les formes du jade pour que les
couleurs du jade s'accordent délicatement avec la forme de
l'objet. L'objet créé de cette façon peut exprimer pleinement
les beautés de la nature. Les cloisonnés sont des objets
artisanaux très connus en Chine et à l'étranger. Les objets les
plus renommés sont ornés d'émail bleu selon une tradition qui
remonte au règne de Jingtai (1450 – 1457) de la dynastie des
Ming, d'où le nom chinois Jingtailan (émail bleu de Jingtai). On
fabrique une carcasse de cuivre sur laquelle sont incrustés des
fils de cuivre que l'on recouvre d'or et d'argent après
l'émaillage, pour que l'objet brille d'éclats dorés. Les
cloisonnés sont généralement des vases, des bols et des coupes.
Les objets artisanaux populaires façonnés au moyen du découpage,
du piquage, du tressage, du tissage, de la broderie, de la
gravure, du modelage et de la peinture sont d'une grande variété
et possèdent les couleurs locales et un style national.
Le théâtre
Le théâtre traditionnel chinois est aussi réputé que la tragédie
et la comédie grecques ou le théâtre sanscrit en Inde, trois
grandes cultures théâtrales anciennes. On compte en Chine plus
de 300 genres théâtraux traditionnels, qui utilisent le chant et
la danse pour développer des intrigues. Chaque année, on donne,
sur la scène chinoise, des milliers de pièces nouvelles et
anciennes empruntées à divers genres de théâtres, ce qui
enrichit la vie culturelle de la population. Le Prix des Fleurs
de prunier, créé en 1983, est le prix suprême pour les meilleurs
jeunes acteurs ou ceux d'âge moyen du milieu théâtral chinois.
460 acteurs de 47 genres théâtraux y compris le huaju (théâtre
parlé), l'opéra, la pièce dansée, etc., de 29 provinces, régions
autonomes et municipalités relevant directement de l'autorité
centrale et de Hongkong et Taiwan, ont obtenu ce prix.

L'opéra de Pékin
L'opéra de Pékin, issu de l'opéra kunqu, un autre art théâtral
très ancien du pays, est le plus répandu et le plus influent de
Chine. Cet art scénique qui combine harmonieusement le chant, la
danse, la gestuelle et les exercices acrobatiques a pris forme
au début du XIXe siècle à Beijing. 200 ans de pratique lui ont
permis d'aboutir à la création d'un répertoire de plus de mille
pièces traditionnelles remarquables et à l'élaboration d'une
gamme de mouvements musicaux stylisés et de formes de
représentation. Succédant à des acteurs éminents de l'opéra de
Pékin, tels que Mei Lanfang, Cheng Yanqiu, Ma Lianliang, Zhou
Xinfang et Du Jinfang, bon nombre de jeunes acteurs se sont
engagés les uns après les autres dans l'interprétation de cet
opéra ; cela montre que l'art de l'opéra de Pékin ne sombre pas
dans la désuétude.Ces dernières années, le Théâtre de l'opéra de
Pékin de Chine a effectué un essai audacieux en introduisant
certains éléments de la symphonie occidentale dans l'opéra de
Pékin traditionnel, qui a été largement apprécié par les
professionnels. La fin de l'enregistrement audiovisuel de 355
pièces classiques a constitué un grand événement pour l'opéra de
Pékin. Dans ces 355 pièces, les chants avaient été exécutés
entre les années 1940 et 1960 par 47 acteurs célèbres défunts et
les principaux rôles ont été joués par de jeunes acteurs et
actrices. Ainsi les chants des grands maîtres de l'opéra de
Pékin ont-ils pu être conservés.

Les théâtres locaux
Les théâtres des différentes régions, tout en conservant
certaines traditions, ont connu des changements et créé de
nouvelles pièces. Les théâtres locaux comme l'opéra de Shaoxing,
l'opéra de l'Anhui, l'opéra du Sichuan, l'opéra du Henan et
l'opéra du Guangdong sont aujourd'hui encore très dynamiques.
Le théâtre tibétain est caractérisé par ses thèmes religieux et
son style propre à l'ethnie tibétaine.
Le théâtre moderne
Le théâtre moderne, ou huaju (théâtre parlé), a été introduit en
Chine au début du XXe siècle. A partir des années 1920 ont
commencé à apparaître sur la scène du théâtre moderne le
réalisme et l'expressionnisme. Dans les années 1930, le théâtre
moderne chinois a atteint sa maturité. La trilogie de Cao Yu,
grand dramaturge de cette période, - L'orage, Le lever du soleil
et La campagne -, par son approche profonde et sa technique
parfaite, est considérée comme un chef-d'œuvre du théâtre
moderne chinois. Aujourd'hui encore, ces trois pièces sont
représentées sur les scènes des théâtres modernes, et ont été
adaptées à plusieurs reprises au cinéma et dans des téléfilms.
Le Théâtre d'art du peuple de Beijing, fondé en 1952, symbolise
le plus haut niveau du théâtre moderne chinois. Des pièces,
comme La maison de thé, Le Caniveau de barbe du dragon et Les
Gens de Pékin, interprétées par ce théâtre, reçoivent toujours
un très bon accueil de la part des spectateurs. Ces deux
dernières décennies, il a lancé au total plus de 80 nouvelles
pièces et repris l'interprétation de douze pièces de son
répertoire. Les spectateurs revoient toujours avec plaisir ces
pièces, et à chaque séance, la salle est pleine à craquer.
Le théâtre moderne d'avant-garde chinois a reçu un accueil
chaleureux de la plupart des jeunes spectateurs. Ce genre de
théâtre avant-gardiste, joué dans de petites salles, a
principalement pour sujet la vie du peuple contemporain. Meng
Jinghui, metteur en scène, en est son représentant.
La musique
Au Ier siècle av. J.–C., il existait en Chine plus de 80
instruments musicaux. Au cours d'un long développement, les cinq
catégories de la musique traditionnelle ont pris leur forme : la
chanson, la musique de danse et de chant, le conte chanté, la
musique théâtrale et la musique instrumentale. Dans l'histoire
chinoise, il y a eu plusieurs époques prospères dans le domaine
de la musique. Le guanglingsan et le hujia shibapai joués au qin
(instrument de musique à 5 ou 7 cordes), le shimian maifu (embuscades
dressées dans dix directions) joué au pipa (guitare chinoise à 4
cordes), le chunjiang huayueye (Fleurs et lune sur le fleuve
printanier), une pièce de musique d'orchestre traditionnelle,
sont tous des chefs-d'œuvre musicales anciennes.
Depuis le milieu du XXe siècle, les cultures orientale et
occidentale se sont confrontées et ont fusionné, et un nouveau
chapitre a été ouvert dans l'art musical chinois. Des progrès
historiques ont été réalisés dans beaucoup de domaines, dont la
musique symphonique, le chœur, l'opéra, le piano, et le violon.
Des musiciens ont composé des œuvres caractérisées par la
modernité, la haute valeur artistique et ethnique, par exemple,
le grand spectacle de chant et de danse L'Orient rouge, la
musique filmique La troisième Sœur Liu, l'opéra Les gardes
rouges du lac Honghu, le concert pour piano Le Huanghe. Au même
moment, les musiciens et les orchestres chinois ont participé à
des activités et échanges musicaux internationaux, et beaucoup
d'entre eux ont obtenu de bons résultats. De grands festivals
ont lieu régulièrement partout en Chine, par exemple, le
Festival d'art international de Shanghai, le Festival de musique
international de Beijing et le Festival de théâtre international
de Beijing, qui attirent de nombreux musiciens célèbres et des
orchestres de premier rang en Chine.
Le cinéma
Le réalisme est la tendance générale de la création
cinématographique chinoise. A partir du milieu des années 1980,
période prospère de la création filmique, sont apparus un grand
nombre de films remarquables. Les films réalistes ont atteint un
haut niveau dans le reflet de la vie envisagé de façon
approfondie et sous un angle plus large, la diversification des
sujets et du style, et la recherche d'un nouveau langage
cinématographique. L'apparition des réalisateurs de la «
cinquième génération » de cette période, comme Zhang Yimou, Chen
Kaige et Huang Jianxin a retenu l'attention du milieu
cinématographique international.

Dans les dernières années du XXe siècle et au début du XXIe
siècle, Jia Zhangke, Wang Xiaoshuai, Zhang Yuan, Lou Ye et
d'autres, appelés les réalisateurs de la « sixième génération »,
qui sont nés dans les années 1960 et 1970, ont révélé leur
talent. Ils ont créé des œuvres qui plaisent aux gens du peuple
et les présentent pour la plupart de manière réaliste. Feng
Xiaogang, dont les films remportent un vif succès, est
actuellement le premier réalisateur en Chine dans le domaine du
film commercial. Ses œuvres racontent souvent des histoires des
gens du peuple.
Deux festivals de cinéma internationaux qui ont une certaine
influence se tiennent annuellement en Chine : celui de Shanghai
et celui de Changchun. Le prix du « Coq d'or » est la récompense
la plus importante pour les meilleurs films chinois. En outre,
pour stimuler le développement du film, un prix « Huabiao » a
été créé par l'Etat. Quant au prix des « Cent fleurs », il est
attribué par les spectateurs.
Les échanges culturels
En janvier 2007, le Festival du film italien, dont l'animation
était sans précédent et le contenu substantiel, a été inauguré à
Beijing. C'était le dernier programme de l'« Année de l'Italie »
en Chine (2006). Les troupes artistiques italiennes ont donné
des spectacles de musique, de danse et de théâtre à Shanghai,
Beijing, Guangzhou, Tianjin, Hongkong, Shenyang, Harbin, Ningbo,
Suzhou, et une série d'expositions a été organisée. De 2004 à
2005, les « Années croisées Chine-France » qui ont duré deux ans,
ont marqué la plus importante activité d'échanges culturels
engagée par la Chine avec un pays étranger depuis 1949.
Considérées comme une grande entreprise dans l'histoire des
échanges culturels entre la Chine et l'Europe, elles ont porté
les relations entre la Chine et la France, et même entre la
Chine et l'Union européenne, à un nouveau palier. L'« Année de
la Russie » en Chine en 2006 était un autre point d'attrait dans
les échanges culturels avec l'étranger. Les artistes russes ont
donné des ballets, des chœurs, des opéras, des symphonies, du
théâtre moderne, du rock and roll, des marionnettes, du théâtre
d'ombres, des spectacles de laser, des activités folkloriques,
etc. Dans les expositions, on peut trouver les chefs-d'œuvre des
grands peintres classiques connus par les Chinois comme Ilya
Repin et Shishkin Ivan Ivanovich, ainsi que de ceux de l'école
réaliste de l'époque de l'Union soviétique. L'« Année de la
Chine » organisée par la Russie a commencé le 1er janvier 2007.

Ces dernières années, la Chine a organisé, en coopération avec
d'autres pays, de nombreuses actions culturelles telles que la «
semaine culturelle », le « voyage culturel » et le « festival
culturel », afin de promouvoir les échanges et la compréhension
entre la Chine et d'autres pays, et d'entamer des dialogues
entre diverses civilisations. Pour coordonner la deuxième
conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-arabe
à Beijing, les ministères chinois de la Culture et des Affaires
étrangères, en coopérant avec les départements concernés des 22
pays membres de la Ligue arabe, ont organisé à Beijing, de juin
à juillet 2006, le Festival de l'Art arabe, qui était la plus
importante activité d'échanges culturels entre la Chine et les
pays arabes dans l'histoire. Le Festival de la Culture chinoise
d'une durée d'un mois, s'est ouvert en septembre 2006 à New
York, dont les activités principales comprenaient : l'exposition
de photos du Yunnan, l'exposition et la vente aux enchères des
antiquités de l'Association internationale des Collectionneurs
d'art chinois (ISCAC), l'exposition de peintures chinoises de
facture minutieuse et l'exposition des chefs-d'œuvre artistiques
du Festival du Yunnan, l'exposition sur une présentation de la
ligne aérienne dite la « Bosse de chameau » ouverte par
l'escadre américaine du « Tigre volant » pendant la deuxième
Guerre.
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