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Les divisions
administratives et les villes
La Chine est divisée en 23 provinces, 5 régions autonomes, 4
municipalités relevant directement de l'autorité centrale, et 2
régions administratives spéciales.

Le système de division administrative
Un système à trois échelons – province, district et canton – est
appliqué aujourd'hui en Chine. La division en provinces, régions
autonomes et municipalités relevant directement de l'autorité
centrale couvre tout le pays. Les unités administratives au-dessous
de l'échelon de la province et de la région autonome sont les
départements autonomes, les districts, les districts autonomes
et les municipalités. Au-dessous de l'échelon du district et du
district autonome, les unités administratives sont les cantons,
les cantons ethniques et les bourgs.
Les municipalités relevant directement de l'autorité centrale et
les autres grandes municipalités sont divisées en
arrondissements et en districts. Dans les départements autonomes
s'applique la division en districts, en districts autonomes et
en municipalités. Dans les régions autonomes, les départements
autonomes et les districts autonomes est exercée l'autonomie
régionale ethnique. Conformément à la Constitution de la
République populaire de Chine, l'Etat peut créer en temps voulu
une région administrative spéciale. Cette dernière relèvera
directement du gouvernement central. Aujourd'hui, la Chine est
divisée en 23 provinces, 5 régions autonomes, 4 municipalités
relevant directement de l'autorité centrale et 2 régions
administratives spéciales.
Hongkong et Macao
Situés respectivement sur les rives est et ouest de l'embouchure
du Zhujiang, Hongkong et Macao font partie du territoire chinois
depuis l'antiquité. Ces deux villes ont été respectivement
occupées par la Grande-Bretagne et le Portugal après la Guerre
de l'Opium en 1840. Selon la Déclaration conjointe des
gouvernements chinois et britannique sur le problème de Hongkong
signée en 1984, et celle des gouvernements chinois et portugais
sur le problème de Macao signée en 1987, la Chine a recouvré
respectivement, le 1er juillet 1997 et le 20 décembre 1999,
l'exercice de sa souveraineté sur Hongkong et Macao. En même
temps, la Région administrative spéciale de Hongkong et la
Région administrative spéciale de Macao ont été officiellement
fondées.

Le gouvernement chinois pratique à l'égard de Hongkong et de
Macao une politique fondamentale dite « un Etat, deux systèmes
», « les Hongkongais administrent Hongkong », et « les habitants
de Macao administrent Macao » avec un haut degré d'autonomie. «
Un Etat, deux systèmes » signifie que, dans le pays unifié
qu'est la Chine, la partie continentale pratique son système
socialiste, alors que Hongkong et Macao conservent leur système
capitaliste et leur mode de vie pour les 50 prochaines années. «
Les Hongkongais administrent Hongkong » et « les habitants de
Macao administrent Macao » signifient que Hongkong et Macao
traitent leurs affaires de façon autonome, et que le
gouvernement central n'envoie personne pour gouverner les
Régions administratives spéciales de Hongkong et de Macao. Un
haut degré d'autonomie implique qu'à part les affaires
diplomatiques et celles de la défense gérées par le gouvernement
central, les Régions administratives spéciales de Hongkong et de
Macao jouissent d'une large autonomie dans la gestion des
affaires de leur région, en exerçant pleinement les pouvoirs
exécutif, législatif, judiciaire indépendant et le pouvoir de
jugement de dernière instance. Donald Tsang est l'actuel chef de
l'exécutif de la Région administrative spéciale de Hongkong, et
Edmund Ho Hau-wah, l'actuel chef de l'exécutif de la Région
administrative spéciale de Macao.
La province de Taiwan
Située au large des côtes sud-est de la partie continentale de
la Chine, la province de Taiwan est bordée à l'est par l'océan
Pacifique et fait face à l'ouest à la province du Fujian, dont
elle est séparée par le détroit de Taiwan. Avec une superficie
totale de 36 000 km2, la province de Taiwan est un archipel
constitué d'une île principale et de plus de 80 autres îles dont
les îles Penghu. Bon nombre de livres et de documents
historiques attestent que la mise en valeur de Taiwan, appelé
autrefois Yizhou ou Liuqiu par le peuple chinois, remonte à des
temps très anciens. A partir du milieu du XIIe siècle, les
gouvernements chinois des différentes dynasties y instaurèrent
des organes administratifs et y exercèrent leur juridiction.
Taiwan perpétue depuis toujours la tradition culturelle chinoise
dans son développement social, même si elle s'est trouvée sous
l'occupation du Japon après la Guerre de 1894. En 1945, à
l'issue de la victoire de la Guerre de Résistance contre les
agresseurs japonais, le gouvernement chinois réinstalla ses
organes administratifs à Taiwan. A la veille de la fondation de
la République populaire de Chine en 1949, le gouvernement du
Guomindang se réfugia à Taiwan. En 1950, lorsqu'éclata la Guerre
de Corée, les Etats-Unis envoyèrent la 7e flotte pour occuper
Taiwan et le détroit de Taiwan. Ils signèrent en 1954 l'Accord
de Défense commune avec les autorités de l'île, séparant ainsi
Taiwan de la partie continentale de la Chine.

Le Parti communiste et le gouvernement chinois se sont évertués
inlassablement à régler le problème de Taiwan et à réaliser la
réunification du pays. En février 1972, Richard Nixon, président
des Etats-Unis, effectua une visite en Chine, à l'issue de
laquelle fut publié le Communiqué conjoint de Shanghai entre la
Chine et les Etats-Unis. Lorsque les Etats-Unis établirent des
relations diplomatiques avec la Chine le 1er janvier 1979, ils
reconnurent que le gouvernement de la République populaire de
Chine était l'unique gouvernement légal de ce pays et que Taiwan
faisait partie intégrante du territoire chinois. Ils déclarèrent
au même moment qu'ils rompaient « les relations diplomatiques »
avec les autorités de Taiwan, annulaient l'Accord de Défense
commune et retiraient tout le personnel militaire de l'archipel.
C'est dans ce contexte historique que le Parti communiste et le
gouvernement chinois formulèrent le concept de « réunification
pacifique » et celui d'« un Etat, deux systèmes », en tenant
compte des intérêts nationaux et de l'avenir de toute la Chine,
et en se conformant au principe suivant : respecter l'histoire
et la situation actuelle du pays, traiter les choses de manière
réaliste, prendre en considération les intérêts des différentes
parties. Les points essentiels de ce principe et des mesures
politiques concernées sont définis comme suit : La Chine
s'efforcera de réaliser la réunification pacifique, sans
toutefois s'engager à renoncer à la force ; elle intensifiera
activement les contacts personnels et les divers échanges
économiques et culturels entre la partie continentale et l'île
de Taiwan, en établissant dans un délai très court des échanges
postaux, commerciaux et de transport ; la réunification sera
réalisée à travers des négociations dont les sujets pourront
aborder tous les problèmes quels qu'ils soient, à condition que
le principe de la Chine unique soit respecté ; après la
réunification du pays sera mise en application la politique d'«
un Etat, deux systèmes », c'est-à-dire que le système socialiste
persistera sur la partie principale de la Chine (la partie
continentale de la Chine), et que le système capitaliste
originellement pratiqué à Taiwan ne sera pas modifié à long
terme ; après la réunification du pays, l'autorité centrale
n'enverra pas à Taiwan de forces armées ni de personnel
administratif, afin que Taiwan jouisse d'un haut degré
d'autonomie ; le problème de Taiwan relève des affaires
intérieures de la Chine et devra être réglé par la Chine
elle-même, sans qu'il y ait besoin d'aide de l'étranger. Ces
principes et mesures politiques reflètent pleinement l'esprit de
la Loi contre la sécession adoptée en mars 2005 par l'Assemblée
populaire nationale.
Depuis la publication de la Lettre du Comité permanent de
l'Assemblée populaire nationale destinée à tous les compatriotes
de Taiwan en date du 1er janvier 1979, le gouvernement central
applique résolument la politique fondamentale de la «
réunification pacifique » et d'« un Etat, deux systèmes »,
préconisant que la réunification du pays doit être réalisée par
voie de négociations et que « les communications dans trois
domaines » (c'est-à-dire les échanges postaux, commerciaux et de
transport) doivent être instaurées. Il prend l'initiative
d'adopter une série de mesures dans le but de promouvoir le
développement des relations entre les deux rives, en ouvrant
surtout la porte aux commerçants taiwanais sans négliger de
garantir leurs droits et intérêts légitimes, ceci afin que ces
derniers exercent sur la partie continentale de la Chine des
activités d'investissements ou de commerce. Il incite également
à promouvoir positivement les contacts personnels et les
échanges qui s'effectuent dans les domaines des sciences et de
la technologie, de la culture, du sport et de l'information
entre les deux rives du détroit. Il habilite d'ailleurs
l'organisation non gouvernementale de la partie continentale de
la Chine – l'Association pour les relations entre les deux rives
du détroit – à établir des contacts avec celle de Taiwan – la
Fondation pour les échanges entre les deux rives du détroit,
pour procéder à des échanges de points de vue sur des problèmes
apparus dans les affaires économiques et administratives. En
1992, ces deux organisations ont abouti à un consensus oral sur
le maintien du principe de la Chine unique. Les entretiens qui
ont eu lieu en avril 1993 à Singapour entre Wang Daohan,
président de l'Association pour les relations entre les deux
rives du détroit, et Koo Chen-fu, président de la Fondation pour
les échanges entre les deux rives du détroit, prouvent que les
relations entre les deux rives du détroit ont fait une grande
avancée historique. En octobre 1998, Koo Chen-fu a effectué une
visite à Shanghai et à Beijing, et a abouti avec Wang Daohan à
quatre positions communes sur des pourparlers concernant des
sujets politiques et économiques engagés entre l'Association
pour les relations entre les deux rives du détroit et la
Fondation pour les échanges entre les deux rives du détroit.
Lien Chan, président du Guomindang de Chine, et James CY Soong,
président du PFP (People First Party), ont visité respectivement
en avril et en mai 2005 la partie continentale. Avec le Parti
communiste chinois, ils ont abouti, sur la base du principe de
1992, à un consensus sur la lutte contre « l'indépendance de
Taiwan », le maintien de la paix et de la stabilité du détroit
de Taiwan, et la promotion du développement des relations entre
les deux rives.
Le 30 janvier 1995, Jiang Zemin, secrétaire général du Comité
central du Parti communiste chinois et chef de l'Etat de
l'époque, prononça un important discours intitulé « Travailler
d'arrache-pied pour promouvoir la réunification de la patrie »,
dans lequel il exposa davantage le principe de « réunification
pacifique » et d'« un Etat, deux systèmes », et présenta une
proposition en huit points : persévérer dans le principe de la
Chine unique ; procéder par étapes à des négociations entre les
deux rives du détroit ; s'efforcer de réaliser la réunification
pacifique du pays sans s'engager à renoncer à l'usage de la
force ; promouvoir les échanges et la coopération économique
entre les deux rives ; maintenir et faire rayonner conjointement
les excellentes traditions de la culture chinoise ; bâtir
l'espoir sur les compatriotes de Taiwan ; accueillir les membres
des différents partis et les personnages des divers milieux de
Taiwan qui souhaiteraient effectuer des visites dans la partie
continentale de la Chine et procéder à des échanges de points de
vues sur les relations entre les deux rives et la réunification
pacifique ; effectuer des visites mutuelles des représentants de
l'autorité des deux rives. Le 4 mars 2005, Hu Jintao, secrétaire
général du Comité central du Parti communiste chinois et chef de
l'Etat, a présenté une proposition en quatre points sur le
développement des relations entre les deux rives du détroit dans
un nouveau contexte : poursuivre résolument la politique de la
Chine unique ; ne pas renoncer à réaliser la réunification
pacifique du pays ; ne pas changer la politique consistant à
bâtir l'espoir sur les compatriotes de Taiwan et ne pas faire de
compromis sur l'opposition aux activités sécessionnistes des
partisans de « l'indépendance de Taiwan ».
Les propositions en huit points et en quatre points traduisent
totalement la continuité, la résolution et la sincérité du Parti
communiste et du gouvernement chinois sur la question de Taiwan,
sur le développement des relations entre les deux rives du
détroit et sur la réunification de la patrie. Elles ont été bien
accueillies par les Chinois tant à l'intérieur qu'à l'extérieur
du pays, et font l'objet de la plus grande attention de la
communauté internationale. Depuis que le gouvernement chinois a
recouvré successivement l'exercice de sa souveraineté sur
Hongkong et Macao, tout le peuple chinois nourrit le plus vif
désir de résoudre dans les délais les plus brefs le problème de
Taiwan et de réaliser ainsi la réunification complète de la
patrie.
Les villes
Fin 2005, le nombre total des villes chinoises était de 661.
Parmi elles, quatre relèvent directement de l'autorité centrale,
283 sont de l'échelon préfectoral et 374, de l'échelon du
district. On compte 13 villes dont la population dépasse plus de
4 millions d'habitants, 25 villes de 2 à 4 millions d'habitants,
75 de 1 à 2 millions d'habitants, 108 de 0,5 à 1 million
d'habitants, 61 de 200 000 à 500 000 habitants, et 5 au-dessous
de 200 000 habitants.
En matière d'urbanisme, la Chine pratique la politique dite de «
contrôle strict des dimensions des grandes villes, de
développement raisonnable des villes moyennes, et de
développement actif des petites villes ». Les villes moyennes
d'une population de 200 000 à 500 000 habitants et les petites
villes d'une population de moins de 200 000 habitants ont connu
un développement rapide après les années 1980. Aux alentours des
grandes villes qui possèdent une population de plus de 1 million
d'habitants, les villes satellites ont été construites de façon
planifiée, tout en tenant compte de leur importance stratégique.
La ville de Beijing
Municipalité relevant directement de l'autorité centrale,
Beijing est la capitale de la République populaire de Chine.
Beijing est non seulement un centre politique, culturel,
scientifique et éducatif, mais aussi un nœud important de
communication pour tout le pays. Situé à la lisière nord de la
plaine de Chine du Nord, Beijing est entouré par des montagnes à
l'ouest, au nord et à l'est, et possède des plaines au sud-est.
Son climat est de type continental tempéré, caractérisé par
quatre saisons très distinctes, dont un printemps court, un été
chaud mais pluvieux et humide, un hiver long et froid, et un
automne, saison la plus agréable de l'année.

Du temps des Zhou de l'Ouest existait déjà sur le site actuel de
Beijing une ville du nom de Ji, qui devint la capitale des Yan,
à l'époque des Royaumes combattants. Pendant plus d'un millier
d'années, la ville de Ji resta une importante position
stratégique et un centre de commerce du nord. Au début du Xe
siècle, Beijing devint la capitale secondaire des Liao, et prit
pour nom Yanjing. De 1115 à 1911, Beijing ne cessa d'être une
capitale sous les dynasties des Kin, des Yuan, des Ming et des
Qing. Par conséquent, Beijing devint le support de la culture
traditionnelle chinoise. On peut trouver à Beijing de nombreux
sites classés au patrimoine historique, dont le Palais impérial,
la Grande Muraille, le site de l'Homme de Pékin à Zhoukoudian,
le Palais d'Eté, le Temple du Ciel et les Treize Tombeaux des
Ming, qui ont été inscrits sur la liste du Patrimoine culturel
mondial de l'UNESCO.
Après avoir été désignée comme capitale de la République
populaire de Chine en 1949 et notamment à partir des années
1980, la ville de Beijing a connu un grand essor de l'urbanisme
et changé d'allure considérablement. Aujourd'hui, on voit
partout à Beijing des routes qui s'entrecroisent et de hauts
bâtiments. Les éléments représentant respectivement l'ancienne
ville de Beijing et la ville moderne de Beijing cohabitent
harmonieusement. Beijing est devenu une véritable métropole
internationale.
La ville de Shanghai
Municipalité relevant directement de l'autorité centrale,
Shanghai est la plus grande ville de Chine. Situé au milieu du
rivage continental de Chine et à l'embouchure du Changjiang,
Shanghai occupe une position géographique très avantageuse.
Conçu comme une base industrielle synthétique et un port
maritime important, Shanghai tient une place déterminante dans
l'économie nationale. Les principaux secteurs industriels qu'il
possède sont les suivants : la métallurgie, l'industrie
mécanique, la construction navale, l'industrie chimique,
l'industrie électronique, l'industrie des appareils de
précision, l'industrie légère et l'industrie textile. Par
ailleurs, le commerce, les finances et les transports maritimes
sont prospères à Shanghai. A partir des années 1990, la
construction de la nouvelle zone de Pudong, qui est séparée de
la ville de Shanghai par le fleuve Huangpu, bat son plein.
L'exploitation et l'ouverture de la nouvelle zone de Pudong ont
pour but général de construire, après quelques dizaines d'années
d'efforts, une nouvelle zone ouverte, polyvalente et moderne de
premier plan mondial, jetant ainsi les bases solides d'une
métropole moderne et d'un centre économique, financier et
commercial international.

La ville de Tianjin
Municipalité relevant directement de l'autorité centrale,
Tianjin est une ville industrielle et commerciale de premier
plan dans le Nord de la Chine. Situé à une distance de 120 km de
la ville de Beijing, Tianjin est aussi un port important pour
les transports maritimes, les transports côtiers et le commerce
extérieur. Les industries traditionnelles de Tianjin comprennent
la sidérurgie, les industries mécanique, chimique, électrique,
textile, alimentaire, les matériaux de construction et la
papeterie, tandis que ses nouveaux secteurs industriels reposent
sur la construction navale, les industries électronique,
informatique, automobile, pétrochimique, de tracteurs, de
montres-bracelets, de téléviseurs, d'appareils photo ainsi que
l'exploitation et la raffinerie pétrolières.

La ville de Chongqing
Municipalité relevant directement de l'autorité centrale,
Chongqing est le plus grand centre industriel et commercial du
Sud-Ouest de la Chine et un nœud de communication fluviale et
routière sur le cours supérieur du Changjiang. Chongqing est une
ville d'industrie synthétique où la sidérurgie, les industries
chimique, électrique, automobile et mécanique, la construction
navale, les matériaux de construction, le textile, les
industries pharmaceutique et alimentaire sont prospères.

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