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La population
et les ethnies
La situation démographique
La Chine est le pays le plus peuplé du monde. Fin 2006, la
population chinoise s'élevait à 1 314 480 000 habitants (les
habitants des Régions administratives spéciales de Hongkong et
de Macao et ceux de la province de Taiwan non compris), soit un
cinquième de la population mondiale.
Relativement élevée, la densité moyenne de la population
chinoise est de 137 habitants au km2. La population chinoise est
très inégalement répartie. La densité moyenne de la population
des régions côtières à l'est dépasse 400 habitants au km2 ;
celle des régions du centre de la Chine est de plus de 200
habitants au km2 ; celle des régions des plateaux à l'ouest
n'atteint pas 10 habitants au km2.
La croissance démographique
En 1949, lors de la fondation de la République populaire de
Chine, le pays comptait 541,67 millions d'habitants. La
population chinoise a enregistré un accroissement rapide pour
des raisons diverses : la stabilité de la société, le
développement de la production, l'amélioration des conditions
médicales et hygiéniques, la méconnaissance du contrôle de la
croissance démographique et le manque d'expérience dans ce
domaine. En 1969, la population chinoise s'élevait à 806,71
millions d'habitants. Face au problème démographique qui
s'avérait grave, la Chine mit en application, à partir des
années 1970, une politique de contrôle des naissances, pour
ralentir la croissance démographique, ce qui devait abaisser le
taux de natalité d'année en année. En 2006, le taux de natalité
a été abaissé à 12,09‰. A présent, la Chine est devenue un pays
dont la démographie est caractérisée par une baisse des taux de
natalité, de mortalité et d'accroissement naturel.
Selon le Programme national du XIe plan quinquennal du
développement économique et social adopté en mars 2006 à la 4e
session de la Xe Assemblée populaire nationale, le taux
d'accroissement naturel de la population chinoise pendant la
période du XIe plan quinquennal (2006 – 2010) ne dépassera pas
8‰, et le nombre de la population chinoise sera contrôlé en deçà
de 1,36 milliard en 2010.
Le contrôle des naissances
La Chine applique le contrôle des naissances comme une politique
fondamentale du pays. Le contrôle des naissances en Chine est
appliqué sous la direction de l'Etat, en tenant compte de la
volonté de la population. La direction de l'Etat signifie que
les administrations centrale et locale élaborent des mesures
politiques, des règlements et des plans d'ensemble du
développement démographique en ce qui concerne le contrôle de la
croissance démographique, l'amélioration des qualités de la
population et de la structure démographique ; elles fournissent
en même temps des conseils, des orientations et des services
techniques pour la protection de la santé en matière de
procréation, de contraception et de soins prénataux et
postnataux. La volonté de la population est prise en compte
puisque les couples en âge de procréer peuvent arranger
eux-mêmes la grossesse de façon planifiée et choisir la méthode
de contraception appropriée, tout en tenant compte des facteurs
d'âge, d'état de santé et de travail, et de situation économique
familiale.
Actuellement, le contrôle des naissances appliqué en Chine
consiste à retarder l'âge du mariage et de la procréation, à
donner naissance à peu d'enfants mais bien constitués. On
encourage dans tout le pays chaque couple à n'avoir qu'un seul
enfant. A la campagne, il est possible d'avoir un deuxième
enfant quelques années plus tard pour les couples que la loi
autorise. Dans les régions habitées par les ethnies minoritaires,
c'est en respectant la volonté du peuple de ces ethnies et en
tenant compte de leur population, de leurs ressources, de leur
économie, de leur culture et de leurs us et coutumes que la
Chine a adopté des règlements différents du contrôle des
naissances qui sont les suivants : un couple peut en général
donner naissance à deux enfants, ou même trois dans certaines
régions, et le contrôle des naissances n'est pas applicable aux
ethnies dont la population est en nombre réduit.
Depuis la mise en œuvre du contrôle des naissances, les
pratiques du mariage tardif, de la procréation tardive, du
contrôle du nombre de naissances dans le but d'améliorer la
constitution des enfants sont devenues les nouvelles mœurs de la
société chinoise. En même temps, le contrôle des naissances a
permis aux femmes chinoises de se débarrasser du lourd fardeau
familial dû aux procréations fréquentes et de réaliser ainsi
l'amélioration de la santé des mères et des enfants.
Les 56 communautés ethniques
La Chine est un pays unifié constitué de 56 communautés
ethniques. Les Han étant les plus nombreux (soit 91,6% de la
population nationale), les 55 autres sont appelées ethnies
minoritaires. Selon le 5e recensement national en 2000, 18
d'entre elles ont une population dépassant 1 million d'habitants
: les Zhuang, les Mandchous, les Hui, les Miao, les Ouïgours,
les Yi, les Tujia, les Mongols, les Tibétains, les Bouyei, les
Dong, les Yao, les Coréens, les Bai, les Hani, les Li, les Kazak
et les Dai. Les Zhuang sont les plus nombreux avec 16,179
millions d'habitants. 17 autres ethnies comptent une population
de 100 000 à 1 million d'habitants : les She, les Lisu, les
Gelao, les Lahu, les Dongxiang, les Va, les Sui, les Naxi, les
Qiang, les Tu, les Xibe, les Mulao, les Kirgiz, les Daur, les
Jingpo, les Salar et les Maonan. On recense encore 20 ethnies
dont la population représente moins de 100 000 habitants : les
Blang, les Tajik, les Pumi, les Achang, les Nu, les Ewenki, les
Gin, les Jino, les De'ang, les Uzbek, les Russes, les Yugur, les
Bonan, les Monba, les Oroqen, les Derung, les Tatar, les Hezhen,
les Gaoshan (ceux de la province de Taiwan non compris) et les
Lhoba. Les Lhoba sont les moins nombreux avec 2 965 habitants.
Les Han sont répartis dans de vastes régions du pays,
principalement dans les cours moyen et inférieur du Huanghe, du
Chang-jiang et du Zhujiang et dans la plaine du Nord-Est. Les
autres ethnies sont réparties pour la plupart dans les régions
frontalières du nord-est, du nord, du nord-ouest et du sud-ouest,
couvrant environ 64,3% de la superficie totale du territoire
chinois. Le Yunnan, qui abrite une vingtaine d'ethnies, est la
province où l'on trouve le plus grand nombre d'ethnies. A cause
des migrations ethniques, du défrichement des terres par les
troupes en garnison et des changements de dynasties survenus
dans l'histoire de la Chine, la répartition des ethnies en Chine
a formé un tableau caractérisé à la fois par le groupement
homogène d'une ethnie et par la cohabitation de différentes
ethnies. Cet état de répartition ethnique fournit des conditions
objectives qui favorisent de larges échanges entre les Han et
les autres ethnies dans les domaines politique, économique et
culturel et la mise en application du système de l'autonomie
régionale ethnique dans les régions où se regroupent les
minorités ethniques.
L'autonomie régionale des ethnies minoritaires
Le maintien de l'égalité entre les ethnies, de la solidarité, de
l'entraide et de la prospérité commune est le principe
fondamental qui guide le gouvernement chinois pour régler les
affaires ethniques. Selon ce principe, la Chine applique
l'autonomie régionale des ethnies minoritaires, c'est-à-dire que
sous la direction unifiée de l'Etat, en prenant comme base les
régions où les ethnies minoritaires vivent en groupes homogènes,
des organes autonomes locaux sont établis pour exercer le droit
d'autonomie. Les ethnies minoritaires sont devenues maîtresses
de leur région et l'administrent elles-mêmes. D'ailleurs, l'Etat
forme, à travers les établissements d'enseignement supérieur,
les universités ou les instituts des ethnies minoritaires et les
écoles des cadres ethniques, un grand nombre de cadres et de
personnel spécialisé dans les ethnies minoritaires. Le
gouvernement central fournit activement aux régions qui exercent
l'autonomie ethnique des soutiens sous forme de ressources
financières et matérielles pour y promouvoir le développement
économique et culturel. La Loi sur l'autonomie régionale des
ethnies minoritaires, adoptée en 1984 lors de la deuxième
session de la VIe Assemblée populaire nationale, est la loi
fondamentale qui garantit de façon concrète l'exercice de
l'autonomie régionale des ethnies minoritaires. A l'heure
actuelle, l'Etat a fondé cinq régions autonomes : la Région
autonome de Mongolie intérieure, la Région autonome ouïgoure du
Xinjiang, la Région autonome zhuang du Guangxi, la Région
autonome hui du Ningxia et la Région autonome du Tibet, 30
départements autonomes, 120 districts (ou bannières) autonomes,
et plus de 1 100 cantons ethniques.

Les organes d'administration des régions d'autonomie ethnique
sont les assemblées populaires et les gouvernements populaires
des régions autonomes, des départements autonomes, des districts
(ou bannières) autonomes. Le président ou les vice-présidents du
comité permanent de l'assemblée populaire d'une région autonome,
d'un département autonome et d'un district (ou d'une bannière)
autonome, ainsi que le président d'une région autonome, le chef
d'un département autonome ou d'un district autonome sont des
citoyens appartenant à l'ethnie qui exerce l'autonomie régionale
sur ce territoire.Les organes d'administration des régions
d'autonomie ethnique exercent les fonctions et pouvoirs des
organismes gouvernementaux locaux de même échelon en même temps
qu'ils jouissent d'une large autonomie. Ils ont le pouvoir
d'élaborer des statuts et des règlements particuliers sur
l'exercice de l'autonomie en tenant compte des caractéristiques
politiques, économiques et culturelles de l'ethnie en question,
de disposer des recettes appartenant aux régions d'autonomie
ethnique. Ils ont également le pouvoir de mener de façon
indépendante dans leur région les activités concernant la
construction économique, l'éducation, les sciences, la culture,
la santé publique et le sport, de protéger et classer le
patrimoine culturel ethnique, et de développer et faire
prospérer la culture ethnique.
Les langues et les écritures
Les Han ont leur propre langue et leur propre écriture. Le
chinois est la langue utilisée universellement à l'intérieur
comme à l'extérieur de la Chine. Parmi les 55 ethnies
minoritaires en Chine, à l'exception des Hui et des Mandchous
qui se servent du chinois, les 53 autres ethnies utilisent
chacune une langue qui leur est propre. 22 ethnies possèdent
leurs propres écritures qui sont au nombre de 28. Actuellement,
dans les écoles destinées principalement aux élèves des ethnies
minoritaires, on adopte des textes dans leur langue propre,
utilisée dans les cours. En même temps, on donne aussi dans ces
écoles des cours de chinois et l'on propage l'emploi de la
langue commune en usage et les caractères chinois normalisés
dans tout le pays.

Apprendre le Chinois
Les us et coutumes
En raison des conditions géographiques et sociales, et du
développement économique inégal, les différentes ethnies de
Chine adoptent leurs propres us et coutumes dans les domaines de
l'alimentation et de l'habillement. En matière d'alimentation,
les Han, dont la nourriture est à base de riz et de blé, aiment
les légumes, les légumineux, la viande, le poisson et les œufs,
et attachent une grande importance à l'art culinaire. Les
Ouïgours, les Kazak et les Uzbek aiment les brochettes de
mouton, le riz cuit mangé à la main et le nang (une sorte de
galette). Les Mongols, dont l'alimentation est à base de bœuf,
de mouton et de produits laitiers, aiment le thé au lait. Les
Coréens aiment les gâteaux de riz glutineux, les nouilles
froides et les légumes marinés ; les Tibétains, la tsampa et le
thé au beurre ; les Li, les Gin, les Dai, les Blang et les Hani,
l'arec. En matière de vêtements, les femmes mandchoues portent
la qipao (robe chinoise fendue sur les côtés) ; les Mongols
portent une robe qui leur est propre et une paire de bottes ;
les Tibétains, une tu-nique de forme spéciale resserrée aux
hanches par une ceinture, et une paire de bottes ; les femmes yi,
miao et yao ont une préférence pour la jupe plissée et aiment se
parer de bijoux d'or et d'argent ; les Ouïgours aiment porter
une calotte brodée à quatre arêtes ; les Coréens aiment les
vêtements blancs, ce qui leur vaut le nom d'« ethnie en blanc ».
Les fêtes
Les fêtes légales de la Chine sont : le Nouvel An (le 1er
janvier), un jour de congé ; la Fête du Printemps (le 1er jour
du 1er mois lunaire), trois jours de congé ; la Fête
internationale des Femmes (le 8 mars) ; la Fête du reboisement
(le 12 mars) ; la Fête internationale du Travail (le 1er mai),
trois jours de congé ; la Fête de la Jeunesse chinoise (le 4 mai)
; la Fête internationale des Enfants (le 1er juin) ; la Fête de
l'Armée populaire de Libération de Chine (le 1er août) ; la Fête
des Enseignants (le 10 septembre) ; la Fête nationale (le 1er
octobre), trois jours de congé.
Les principales fêtes traditionnelles chinoises sont : la Fête
du Printemps, la Fête des Lanternes, la Fête de Qingming, la
Fête de Duanwu, la Fête de la Mi-Automne, etc. En outre, chaque
ethnie minoritaire célèbre ses propres fêtes traditionnelles,
citons la Fête de l'aspersion d'eau pour les Dai, la Fête Nadam
pour les Mongols, la Fête des Flambeaux pour les Yi, la Fête de
Danu pour les Yao, la Fête du 3 Mars pour les Bai, le Festival
des Chants pour les Zhuang, le Nouvel An du calendrier tibétain
et la Fête de l'Espérance de la Bonne Récolte pour les Tibétains,
et la Fête de Tiaohua pour les Miao, etc.
La Fête du Printemps
La Fête du Printemps est la première fête
traditionnelle chinoise de l'année. Auparavant, d'après le
calendrier lunaire resté en usage dans l'histoire de Chine, la
Fête du Printemps, qui tombe justement le premier jour du
premier mois lunaire, soit au début de l'année, était appelée le
« Nouvel An ». Mais après la Révolution de 1911, la Chine
commença à adopter le calendrier grégorien, et par conséquent,
le « Nouvel An » du calendrier lunaire prit pour nom la « Fête
du Printemps » (qui se situe entre la dernière décade de janvier
et la seconde décade de février). La veille de la Fête du
Printemps est un moment très important de retrouvailles, où tous
les membres de la famille se réunissent et font ensemble un
réveillon copieux. Nombreux sont ceux qui veillent jusqu'à
l'aube. Le lendemain, on rend visite aux parents et aux amis
afin d'échanger avec ceux-ci les vœux pour la nouvelle année. Au
cours de la fête ont lieu des activités récréatives
traditionnelles qui sont très populaires comme la danse du lion,
la danse des lanternes-dragons, le jeu du bateau et la marche
sur échasses.
La Fête des Lanternes
Le 15e jour de la première lune est la
Fête de Yuanxiao, appelée aussi la « Fête des Lanternes ». On la
célèbre lors de la première pleine lune qui suit la Fête du
Printemps. Ce jour-là, on a l'habitude de manger des yuanxiao et
d'aller admirer des lanternes. Le yuanxiao, une sorte de
boulette de farine de riz glutineux fourrée de pâte sucrée,
symbolise l'union de la famille. La contemplation des lanternes
lors de cette fête date du Ier siècle de notre ère, et s'est
perpétuée jusqu'à nos jours.
La Fête de Qingming
La Fête de Qingming tombe le 4 ou le 5 avril
de chaque année. C'était, à l'origine, une fête destinée à
offrir des sacrifices aux ancêtres. Aujourd'hui, de plus en plus
de gens vont, à cette occasion, se recueillir sur la tombe des
martyrs pour leur rendre hommage. Au temps de la Fête de
Qingming, il commence à faire doux, et la végétation à verdir.
Très souvent, les gens profitent de cette occasion pour aller,
en groupe, se promener dans les champs, faire voler des
cerfs-volants et admirer le paysage printanier. C'est pourquoi
on appelle aussi la Fête de Qingming « Fête d'excursion ».
La Fête de Duanwu
Le 5e jour de la 5e lune, c'est la Fête de
Duanwu, qui, dit-on, à l'origine, commémorait Qu Yuan, poète
patriote de la Chine antique. Qu Yuan (340 – 278 av. J.-C.) est
originaire du royaume de Chu à l'époque des Royaumes combattants.
De son vivant, n'ayant pas pu réaliser son idéal politique, il
resta impuissant devant la chute de son pays. Après que le
royaume de Chu fut conquis par le royaume de Qin, Qu Yuan, avec
une pierre dans les bras, se jeta dans la rivière Miluo le 5e
jour du 5e mois lunaire. A cette nouvelle, les habitants des
deux rives montèrent les uns après les autres sur leur barque
pour repêcher le corps de Qu Yuan. Depuis lors, chaque année, ce
jour-là, on conduit des barques-dragons sur la rivière pour
commémorer le souvenir de Qu Yuan, et on jette en même temps
dans les eaux des tubes de bambou remplis de grains de riz en
guise d'offrande. Aujourd'hui encore, on conserve ces coutumes
traditionnelles qui prévalaient lors de la Fête de Duanwu,
telles que la consommation de zongzi (gâteau fait de riz
glutineux enveloppé dans des feuilles de bambou ou de roseaux)
et la course de barques-dragons.
La Fête de la Mi-Automne
Le 15e jour de la 8e lune est la Fête
de la Mi-Automne. Ce jour-là se situe au milieu de l'automne,
d'où le nom de cette fête. Dans les temps anciens, à l'arrivée
de la fête, on préparait des gâteaux exquis comme les offrandes
destinées à la lune avant de les partager dans la famille, ce
qui symbolisait la réunion des membres de la famille. Cette
pratique s'est perpétuée jusqu'à nos jours.
Les religions
La Chine est un pays où on a toute sa liberté de croyance
religieuse et où plusieurs religions sont pratiquées. Elle
compte plus de 100 millions de croyants, avec 100 000 lieux de
culte, 300 000 religieux et plus de 3 000 associations et
groupements religieux. 76 établissements d'enseignement destinés
à la formation du clergé ont été créés. En Chine, toutes les
activités religieuses normales comme la vénération du bouddha,
la récitation des soutras, la prière, le prêche, la messe, le
respect des commandements, le baptême, l'observation du jeûne,
la célébration des fêtes religieuses, etc., sont protégées par
la loi. Personne ne peut intervenir dans ces affaires. Les
associations et groupements religieux sont chargés de la
publication et de la distribution des livres canoniques. Les
différentes religions éditent leurs propres périodiques. Ils
sont distribués à l'intérieur comme à l'extérieur du pays.

Le bouddhisme, l'islam, le catholicisme et le protestantisme
sont des religions qui sont pratiquées en Chine, auxquelles
s'ajoutent le taoïsme, religion propre à la Chine, le chamanisme,
l'Eglise orthodoxe et le Dongba, religion primitive de l'ethnie
naxi. Dix ethnies minoritaires comme les Hui, les Ouïgours, les
Kazak, les Kirgiz, les Tatar, les Uzbek, les Tajik, les
Dongxiang, les Salar et les Bonan sont musulmans. Les Tibétains,
les Mongols, les Lhoba, les Monba, les Tu et les Yugur
pratiquent le bouddhisme tibétain (appelé aussi le lamaïsme) ;
les Dai, les Blang et les De'ang, le bouddhisme du Petit
Véhicule. Une partie des Miao, des Yao et des Yi se sont
convertis au catholicisme et au protestantisme. Certains Han
sont bouddhistes, d'autres, catholiques, protestants ou taoïstes.
Le bouddhisme fut introduit en Chine vers le Ier
siècle de notre ère. Il se répandit largement après le IVe
siècle et est devenu, peu à peu, la religion qui exerce la plus
grande influence en Chine. Le bouddhisme tibétain, une école du
bouddhisme chinois, s'est répandu surtout au Tibet et en
Mongolie intérieure. Maintenant, il existe plus de 13 000
temples bouddhiques en Chine. L'islam fut introduit en Chine au
milieu du VIIe siècle, et connut une expansion sous la dynastie
des Yuan. Il existe actuellement plus de 30 000 mosquées dans
toute la Chine. Le catholicisme fut introduit en Chine à partir
du VIIe siècle, et le protestantisme, au début du XIXe siècle. A
présent, il y a en Chine plus de 4 600 églises et sites de
réunions catholiques, 12 000 églises et plus de 30 000 lieux de
culte protestants. Le taoïsme est apparu au IIe siècle. Lao Zi,
vivant à l'époque des Printemps et Automnes, en est considéré
comme le fondateur, et son œuvre Daodejing (Livre de la Vertu et
de la Voie) reste son canon principal. Aujourd'hui, on compte
plus de 1 500 temples taoïstes en Chine.
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