
 |
La Chine dans le monde
La Chine applique une politique extérieure de paix et
d'indépendance. Elle a établi des relations diplomatiques avec
près de 170 pays.

La politique extérieure
La Chine met en œuvre une politique étrangère indépendante et
pacifique. Les principes fondamentaux de cette politique ont
pour objet de sauvegarder la paix mondiale et de promouvoir un
essor commun. Les points essentiels de cette politique sont :

– Suivre le courant de l'histoire et sauvegarder les intérêts
communs de toute l'humanité. A cet effet, la Chine conjuguera
ses efforts avec ceux de la communauté internationale afin de
promouvoir la multipolarisation et la coexistence harmonieuse
des différentes forces du monde, et de préserver la stabilité de
la communauté internationale ; elle s'attachera à favoriser
l'évolution de la mondialisation économique vers une prospérité
commune, en profitant de ses avantages tout en évitant les
écueils, et ce, de manière à ce que tous les pays, et surtout
ceux en voie de développement, puissent en tirer profit.
– Etablir un nouvel ordre politico-économique international,
équitable et rationnel. Sur le plan politique, les différents
pays devraient se respecter et se consulter mutuellement, au
lieu d'imposer leur volonté à autrui ; sur le plan économique,
ils devraient s'entraider en vue d'un essor commun, au lieu de
creuser le fossé entre riches et pauvres ; sur le plan culturel,
ils devraient s'inspirer les uns des autres en vue d'une
prospérité commune, au lieu de rejeter les cultures des autres
nations ; sur le plan sécuritaire, ils devraient se faire
confiance mutuellement, conjuguer leurs efforts afin de
préserver la sécurité, affirmer une conception nouvelle de
celle-ci, qui soit caractérisée par la confiance, les avantages
mutuels, l'égalité et la coopération, et régler les différends
par le dialogue et la coopération, au lieu de recourir à la
force ou à la menace du recours à la force. La Chine s'opposera
à l'hégémonie et à la politique du plus fort sous toutes leurs
formes. Elle ne prétendra jamais à l'hégémonie ni ne pratiquera
l'expansionnisme.
– Préserver la diversité du monde, démocratiser les relations
internationales et assurer la multiplicité des modes de
développement. Les différentes civilisations, de même que les
différents systèmes sociaux et différentes voies de
développement existant dans le monde devraient se respecter et
se compléter mutuellement à travers la concurrence et la
comparaison, en vue d'un essor partagé au cours de la quête des
points communs en laissant de côté les divergences. C'est au
peuple de chaque pays qu'il appartient de résoudre ses propres
affaires, et les problèmes mondiaux doivent être réglés par les
différents pays grâce à des consultations menées sur un pied
d'égalité.
– Combattre le terrorisme sous toutes ses formes. A cette fin,
la coopération internationale devra être renforcée, et il faudra
aussi bien attaquer le mal à la racine qu'en neutraliser les
manifestations, prévenir et réprimer les activités terroristes
et s'efforcer d'en éliminer les origines.
– Améliorer et développer les relations avec les pays développés.
En accordant de l'importance aux intérêts fondamentaux des
peuples des différents pays sans insister sur les différences de
systèmes sociaux et d'idéologies, on cherchera – sur la base des
Cinq Principes de Coexistence pacifique – à élargir les sphères
de convergence des intérêts et à résoudre les diver- gences de
façon adéquate.
– Développer et maintenir les relations de bon voisinage et de
partenariat avec les pays limitrophes, en vue de renforcer la
coopération interrégionale. – Renforcer la solidarité et la
coopération avec les pays du Tiers-Monde et approfondir la
compréhension et la confiance mutuelles ; en s'entraidant et se
soutenant mutuellement, on cherchera à élargir les domaines de
la coopération et à rendre celle-ci plus fructueuse.
– Prendre une part active aux activités diplomatiques
multilatérales, jouer un rôle au sein de l'ONU et des autres
organisations régionales ou internationales, et soutenir les
pays en voie de développement dans leurs efforts pour défendre
leurs droits et intérêts légitimes.
Les principes régissant l'établissement des relations
diplomatiques avec les pays étrangers
Le 1er octobre 1949, jour de la fondation de la République
populaire de Chine, le gouvernement chinois a proclamé
solennellement : « Le présent gouvernement est l'unique
gouvernement légal représentant le peuple de la République
populaire de Chine. Il désire établir des relations
diplomatiques avec tout gouvernement étranger qui voudra
respecter les principes d'égalité, d'avantages réciproques, de
respect mutuel de la souveraineté et de l'intégrité territoriale.
»

Il n'y a qu'une Chine dans le monde. Taiwan fait partie
intégrante du territoire de la République populaire de Chine.
Tous les pays qui entretiennent des relations diplomatiques avec
la Chine doivent rompre toutes leurs relations diplomatiques
avec les autorités de Taiwan et reconnaître le gouvernement de
la République populaire de Chine comme l'unique gouvernement
légal de la Chine. Le gouvernement chinois s'oppose fermement à
tous les complots, actes et paroles à propos de l'« indépendance
de Taiwan », de « deux Chine » ou d'« une Chine et un Taiwan »,
et ne tolérera pas le fait que les pays qui ont établi
officiellement des relations diplomatiques avec la Chine
continuent à avoir des relations officielles sous toute forme
que ce soit avec les autorités de Taiwan.
Conformément aux principes indiqués plus haut, fin 2006, la
Chine a établi des relations diplomatiques avec 169 pays dans le
monde.
Les relations avec les pays limitrophes
Maintenir de bons rapports avec ses voisins est une excellente
tradition millénaire de la Chine. En 2006, la Chine a poursuivi
son principe consistant à développer et maintenir les relations
de bon voisinage et de partenariat avec les pays limitrophes.
Dans les actions diplomatiques avec ces derniers, elle cherche
vigoureusement à établir une coopération de confiance mutuelle
et à résoudre les différends et les difficultés, et ne cesse
de développer des relations amicales caractérisées par une
coopération et une stabilité à long terme. Dans la coopération
régionale, la Chine s'en tient au principe de consensus par la
consultation, d'égalité et d'avantages réciproques, et de
progression par étapes. Elle prend en considération les intérêts
et les préoccupations de toutes les parties, favorisant par ses
actions concrètes le développement commun des pays asiatiques.
La confiance politique continue à s'intensifier entre la Chine
et les pays d'Asie centrale. En juin 2006, la 6e réunion du
Conseil des chefs d'Etat de l'Organisation de Coopération de
Shanghai (OCS) a eu lieu à Shanghai ; le président chinois Hu
Jintao a participé au Kazakhstan à la 2e réunion des dirigeants
des pays membres de la Conférence pour l'interaction et les
mesures de confiance en Asie (CICA). En septembre, le premier
ministre chinois Wen Jiabao a participé à la 5e réunion des
premiers ministres des pays membres de l'OCS tenue au
Tadjikistan, et a effectué une visite officielle dans ce pays.

En octobre, le Sommet commémoratif, marquant le 15e anniversaire
de l'établissement des relations de dialogue entre la Chine et
l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN), s'est
ouvert à Nanning. C'était la première fois que la réunion de ce
genre se tenait en Chine, ce qui a porté à un nouveau palier le
partenariat stratégique entre la Chine et l'ASEAN. En novembre,
le président chinois Hu Jintao a assisté à la 14e réunion des
dirigeants économiques de la Coopération économique
Asie-Pacifique (APEC) qui s'est tenue à Hanoï au Viet Nam, et il
a effectué une série de visites d'Etat au Viet Nam, au Laos, en
Inde et au Pakistan.

Par ailleurs, la Chine a fait progresser activement les
pourparlers à Six sur le dossier nucléaire de la République
populaire démocratique de Corée. Grâce à sa médiation, les
pourparlers à Six, qui avaient été suspendus pendant plus d'un
an, ont été rouverts en décembre à Beijing.
Les relations avec les grandes puissances mondiales
La Chine a accru ses intérêts communs avec les grandes
puissances du monde, et réglé de façon judicieuse les différends
sur la base des Cinq Principes de Coexistence pacifique.
Les relations sino-américaines

En 2006, les relations sino-américaines ont connu une évolution
régulière. En avril, le président chinois Hu Jintao a effectué
une visite d'Etat aux Etats-Unis, au cours de laquelle les chefs
d'Etat des deux pays se sont mis d'accord sur le fait qu'il
fallait traiter les relations sino-américaines de façon
stratégique et à long terme, afin de développer intégralement le
partenariat constructif sino-américain au XXIe siècle. Cette
visite a intensifié le dialogue, la confiance mutuelle, et a
élargi le consensus et la coopération entre les deux pays. Le
président George W. Bush a employé pour la première fois le mot
« stakeholder » et a indiqué explicitement que « les deux pays
partagent beaucoup d'intérêts stratégiques communs ». En juillet
à Saint-Pétersbourg et en novembre à Hanoï, les présidents Hu
Jintao et George W. Bush ont eu des entrevues fructueuses. Par
ailleurs, ils communiquent souvent par téléphone sur des
problèmes internationaux majeurs. En dehors des rencontres entre
les deux chefs d'Etat, Guo Boxiong, vice-président de la
Commission militaire centrale, a également effectué en juillet
une visite aux Etats-Unis ; inversement, le secrétaire américain
au Trésor Henry Paulson, la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice,
le secrétaire au Commerce Carlos Gutierrez, l'ex-président
George Bush et le secrétaire à l'Energie Samuel W. Bodman ont
successivement visité la Chine. De plus, le 3e dialogue
stratégique sino-américain s'est tenu à Beijing. La coopération
sino-américaine dans les domaines de l'économie et du commerce
s'est rapidement développée : les Etats-Unis sont devenus le
deuxième plus grand partenaire de la Chine, tandis que la Chine
est le troisième partenaire des Etats-Unis. Les deux parties ont
aussi inauguré en décembre le mécanisme de dialogue économique
et stratégique. Sur le plan de la coopération militaire, les
escadres chinoises et américaines se sont rendu visite
réciproquement ; les deux armées de mer ont réalisé deux
manœuvres de recherche et de sauvetage en mer, c'était la
première action militaire conjointe des deux armées. Les deux
pays maintiennent une communication et une coopération efficace
en matière d'anti-terrorisme, de non-prolifération des armes de
destruction massive, de sécurité énergétique, de protection de
l'environnement, de prévention et traitement des maladies
contagieuses, etc. La mise en place du cadre de la coopération
stratégique et l'élargissement du domaine de la coopération
montrent que les relations sino-américaines parviennent à
maturité.
Les relations sino-russes

L'année 2006 a été à la fois le dixième anniversaire de
l'établissement du partenariat stratégique de coordination
sino-russe, et le cinquième anniversaire de la signature du
Traité sino-russe de coopération amicale et de bon voisinage. La
coopération amicale sino-russe a connu un essor sans précédent.
A l'initiative des chefs d'Etat chinois et russe, les deux pays
ont décidé d'organiser « l'Année de la Russie » en Chine en 2006
et « l'Année de la Chine » en Russie en 2007, dans le but
d'ouvrir des perspectives plus larges à leur partenariat
stratégique de coordination. Les quatre rencontres des
présidents Hu Jintao et Vladimir Poutine ont porté à un nouveau
degré la confiance politique mutuelle et la coopération
pragmatique entre les deux pays. La coopération économique et
commerciale sino-russe s'est rapidement développée : le volume
des échanges des deux pays a dépassé les 30 milliards de dollars
américains ; les activités de grande envergure, telles que le
Forum économique sino-russe au sommet, le déploiement des
activités en Chine des régions fédérales russes, l'Exposition
nationale sur la Russie et la Semaine promotionnelle des
investissements sino-russes, ont énergiquement poussé la
coopération pragmatique des deux parties. Entre les 26 et 28
mars 2007, le président chinois Hu Jintao a effectué une visite
d'Etat en Russie, et a assisté à l'inauguration de l'Année de la
Chine ; il a eu un entretien avec son homologue russe Vladimir
Poutine. Les deux pays ont signé la Déclaration conjointe
sino-russe et une série d'accords de coopération.
Les relations sino-européennes

En 2006, les relations sino-européennes sont devenues plus mûres
et plus pragmatiques, et le partenariat stratégique intégral
entre les deux parties continue à s'approfondir et à s'élargir.
Le 9 septembre, le premier ministre chinois Wen Jiabao a eu des
entretiens, lors du 9e sommet Chine-UE à Helsinki, avec le
premier ministre finlandais Matti Vanhanen, qui occupait alors
la présidence tournante de l'UE, et le président de la
Commission européenne Manuel Barroso. Les deux parties ont
convenu de démarrer les négociations du nouveau partenariat
sino-européen, ce qui reflète exactement la dimension et la
profondeur du partenariat stratégique intégral sino-européen.
Peu après, le premier ministre chinois a proposé à la 6e réunion
Asie-Europe de promouvoir le dialogue égal et la coopération
pragmatique entre l'Asie et l'Europe, et il a déclaré que la
Chine organiserait en 2008 le 7e sommet Asie-Europe. Les
relations sino-européennes ne cessent de s'améliorer ; la
confiance mutuelle s'intensifie ; les hauts fonctionnaires des
deux parties se fréquentent souvent. En mai, Wu Bangguo,
président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale
de Chine, a effectué une tournée de visites en Roumanie, en
Moldavie et en Grèce. En septembre, le premier ministre Wen
Jiabao a visité la Finlande, la Grande-Bretagne et l'Allemagne.
De fin octobre à début novembre, Jia Qinglin, président du
Comité national de la Conférence consultative politique du
Peuple chinois, a effectué une visite en Grande-Bretagne, en
Lituanie, en Estonie et en Ukraine. La chancelière allemande
Angela Merkel et le président français Jacques Chirac se sont
successivement rendus en Chine. Ces visites ont été suivies par
celles des responsables officiels de la Commission européenne,
du Conseil européen, et du pays assumant la présidence de l'UE.
Le Conseil européen, la Commission européenne et le Parlement
européen ont successivement publié des rapports ou des documents
politiques sur leurs relations avec la Chine, dans lesquels ils
attachent tous une grande importance au développement du
partenariat stratégique intégral sino-européen. Les échanges
commerciaux sino-européens ont connu une croissance rapide. Le
volume du commerce bilatéral en 2006 a atteint 272,3 milliards
de dollars. L'UE reste toujours le premier partenaire commercial
de la Chine, tandis que la Chine est le deuxième partenaire
commercial de l'UE.

Les relations sino-japonaises

En 2006, les relations sino-japonaises ont connu une bonne
réhabilitation. En tenant compte de l'ensemble de la situation
et en saisissant les opportunités, les deux pays ont amélioré la
qualité de leurs relations politiques. Le 8 octobre, le nouveau
premier ministre japonais Shinzo Abe, entré en fonction moins de
deux semaines auparavant, a visité la Chine avant tout autre
pays, ce qui a fait de lui, 60 ans après la Seconde Guerre
mondiale, le premier chef du gouvernement japonais à choisir la
Chine comme la première étape de sa visite. Le 18 novembre, le
président chinois Hu Jintao a eu une entrevue à Hanoï au Viet
Nam avec le premier ministre japonais Shinzo Abe lors de la 14e
réunion des dirigeants économiques de l'APEC. Le 26 décembre, il
a rencontré Yohei Kono, président de la Chambre japonaise des
représentants, et président du Conseil japonais pour le
Développement du Commerce international. En 2006, les échanges
commerciaux entre la Chine et le Japon ont obtenu des résultats
fructueux : le volume des échanges a franchi le seuil de 200
milliards de dollars. Le Festival de la culture chinoise, tenu
au Japon de novembre à décembre, a approfondi la compréhension
mutuelle et l'amitié des peuples chinois et japonais,
constituant un prélude à l'accueil réciproque des deux pays,
pour le 35e anniversaire de la normalisation de leurs relations
diplomatiques.
Les relations avec les pays en voie de développement
La Chine est le plus grand pays en voie de développement du
monde. Sa politique diplomatique fondamentale est de consolider
et développer la coopération avec les pays en voie de
développement. En 2006, le sommet de l'OCS, le sommet de la
Chine et de l'ASEAN, et le Forum sur la Coopération
sino-africaine ont eu lieu en Chine ; ils ont amené les
relations entre la Chine et les autres pays en voie de
développement dans une nouvelle période, où tous les pays
œuvrent pour la coopération et le développement, et intensifient
leur confiance mutuelle et leur amitié, en vue d'un monde
harmonieux.

L'année 2006 a été le 50e anniversaire de l'établissement des
relations diplomatiques sino-africaines. Le 12 janvier, le
gouvernement chinois a publié pour la première fois le Document
de la politique de la Chine à l'égard de l'Afrique. En avril,
pendant sa visite d'Etat au Maroc, au Nigeria et au Kenya, le
président Hu Jintao a avancé une proposition en cinq points :
intensifier la confiance mutuelle sur le plan politique,
accroître les avantages réciproques sur le plan économique,
s'inspirer sur le plan culturel, renforcer la coopération sur le
plan sécuritaire, et coopérer étroitement dans la communauté
internationale, afin de développer un nouveau partenariat
sino-africain. En juin, le premier ministre Wen Jiabao a
effectué une tournée de visites officielles en Egypte, au Ghana,
en République du Congo, en Angola, en Afrique du Sud, en
Tanzanie et en Ouganda. Ces visites ont approfondi l'amitié,
intensifié la confiance mutuelle, renforcé la coopération, et
promu le développement commun. Pendant les mois de mai et de
juin s'est tenue à Beijing la 2e conférence ministérielle du
Forum sur la Coopération sino-arabe. En novembre ont eu lieu le
Sommet de Beijing et la 3e conférence ministérielle du Forum sur
la Coopération sino-africaine, auxquels ont participé les chefs
d'Etat, les chefs du gouvernement ou les représentants de 48
pays africains. Animés par l'esprit « d'amitié, de paix, de
coopération et de développement », les participants ont adopté
la Déclaration du Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération
sino-africaine, et le Plan d'Action de Beijing (2007–2009) du
Forum sur la Coopération sino-africaine. Ils ont également
décidé de développer un nouveau partenariat sino-africain, et de
planifier globalement la coopération sino-africaine pour les
trois ans à venir. Le Sommet a porté ses fruits.
Du 30 janvier au 10 février 2007, le président chinois Hu Jintao
a fait une visite d'Etat dans huit pays africains : le Cameroun,
le Liberia, le Soudan, la Zambie, la Namibie, l'Afrique du Sud,
le Mozambique et les Seychelles. Sa visite, considérée comme un
voyage d'amitié et de coopération, constitue un événement
important dans les relations sino-africaines, à la suite du
Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération sino-africaine.
La Chine et l'Organisation de Coopération de Shanghai

La Chine s'efforce de dynamiser la coopération pragmatique et
l'établissement du mécanisme de l'OCS, afin de mettre en place
une région harmonieuse caractérisée par la paix durable et la
prospérité commune. L'année 2006 a été le 5e anniversaire de la
fondation de l'OCS et le 10e anniversaire du Mécanisme des Cinq
de Shanghai, organisation précédant l'OCS. Organisé par la
Chine, le Sommet de l'OCS a accueilli les chefs d'Etat des six
pays membres (Chine, Kazakhstan, Kirghizistan, Russie,
Tadjikistan et Ouzbékistan). Les présidents de Mongolie, du
Pakistan et de l'Iran, et le ministre indien du Pétrole et du
Gaz ont participé au Sommet à titre de représentant de pays
observateur ; le président afghan et les dirigeants de l'ASEAN
et de la Communauté des Etats indépendants (CEI) ont assisté au
Sommet en qualité d'invités. Lors de la 6e réunion du Conseil
des chefs d'Etat des pays membres de l'OCS tenue le 15 juin à
Shanghai, le président Hu Jintao a prononcé un discours
important, dans lequel il a indiqué que le succès de l'OCS
résultait de la valorisation et la mise en application de
l'Esprit de Shanghai reposant sur la confiance mutuelle, les
bénéfices réciproques, l'égalité et la concertation, et que cet
esprit respectait les différentes civilisations et œuvrait pour
un développement commun. A l'issue de la réunion, les chefs
d'Etat des six pays membres ont signé la Déclaration du 5e
anniversaire de l'OCS, ainsi que les documents concernant la
sécurité de l'information internationale, l'anti-terrorisme,
l'éducation, les échanges économiques et commerciaux, la
coopération financière, etc.
La Chine et la Coopération économique Asie-Pacifique

Animée sans cesse par l'idée de « participer activement,
rechercher les points communs en laissant de côté les
divergences et stimuler la coopération », la Chine participe à
toutes les activités de la Coopération économique Asie-Pacifique
(APEC). En novembre 2006, le président chinois Hu Jintao a
participé à la 14e réunion des dirigeants économiques de l'APEC
tenue à Hanoï au Viet Nam. Il y a prononcé un discours intitulé
« Promouvoir le développement commun et rechercher l'harmonie et
la réciprocité ». Il a insisté sur le fait que l'APEC devait
mettre l'accent sur la coopération économique, jouer un rôle
plus important dans le soutien au développement du système
commercial multilatéral, pour atteindre les objectifs de Bogor
et promouvoir la coopération économique et technique. Il a
également déclaré que le Plan d'action de Hanoï, que la Chine
soutient dans le but de réaliser les objectifs de Bogor, a
proposé de construire un réseau portuaire de services de l'APEC.
Il a assuré que le gouvernement chinois allait faire un don de 2
millions de dollars américains au fonds de soutien de l'APEC,
afin de promouvoir la coopération économique et technique de la
région Asie-Pacifique. Il a enfin affirmé que la Chine soutenait
le développement commun des différents mécanismes de coopération
régionale ou sous-régionale, et qu'elle était ouverte aux
mécanismes en dehors de la région Asie-Pacifique, respectant un
régionalisme ouvert.
La Chine et l'Organisation mondiale du Commerce

Décembre 2006 a marqué le 5e anniversaire de l'adhésion de la
Chine à l'OMC. Ces cinq dernières années, la Chine a activement
et sérieusement tenu tous ses engagements faits lors de son
adhésion à l'OMC : en se développant rapidement, elle a assumé
des devoirs internationaux correspondant à son niveau de
développement et en adéquation avec ses promesses. Ses droits de
douane d'importation ont été de 9,9% en 2005 contre 15,6% en
2001 ; elle a ouvert aux capitaux étrangers 102 domaines dont
ceux de la finance, de l'assurance, de la télécommunication,
etc., et a classé et amendé plus de 2 000 lois et règlements.
D'après Pascal Lamy, directeur général de l'OMC, « la Chine est
un exemple pour les autres pays, en se conformant à ses
obligations de manière remarquable ». Il a aussi donné une bonne
note à la Chine pour sa belle performance réalisée depuis son
adhésion à l'OMC il y a cinq ans. En préservant et préconisant
vigoureusement l'objectif et le principe de l'OMC, la Chine
constitue une force constructive dans le développement du
commerce multilatéral. Le 19 avril 2006, l'OMC a examiné pour la
première fois depuis cinq ans la politique commerciale de la
Chine, et a publié le premier Rapport sur l'examen de la
politique commerciale de la Chine. Ce rapport a affirmé que
l'adhésion de la Chine à l'OMC avait apporté des opportunités au
monde entier et que la Chine, en respectant ses promesses, avait
apporté une grande contribution au système commercial
multilatéral.
La Chine et l'ONU
En tant que membre permanent du Conseil de Sécurité de l'ONU, la
Chine adhère activement au système international, et s'efforce
de sauvegarder l'autorité et la fonction du Conseil de Sécurité
; elle préconise de résoudre les problèmes brûlants régionaux
par des moyens pacifiques, comme la consultation, le dialogue,
la négociation, etc. ; elle soutient l'ONU et son secrétaire
général dans leurs actions diplomatiques préventives, comme la
médiation et la conciliation ; elle propose d'établir un ordre
politique international, juste et raisonnable, et s'oppose à
l'action unilatérale et à l'hégémonisme. Elle coopère activement
avec l'ONU dans les domaines de la sauvegarde de la paix, du
contrôle de l'armement, de l'anti-terrorisme, du développement,
de la justice en matière de droits de l'homme et de
l'environnement, et participe aux activités des organismes
spéciaux de l'ONU. Elle prend en considération les autres
systèmes multilatéraux internationaux, fait avancer le contrôle
de l'armement et le désarmement internationaux, soutient le
processus de contrôle de l'armement multilatéral incluant la
mise en place du mécanisme de non-prolifération, et appuie la
coopération pragmatique multilatérale dans l'anti-terrorisme, la
non-prolifération, l'aide humanitaire, la protection de
l'environnement et du climat, la lutte contre la grippe aviaire
et la criminalité internationale.

Le 19 mai 2006, le président chinois Hu Jintao a rencontré Kofi
Annan, secrétaire général de l'ONU de l'époque, venu en visite
en Chine ; avant cela, lors de sa visite d'Etat au Kenya, le
président chinois a eu une entrevue à Nairobi avec Anna Kajumulo
Tibaijuka, directrice exécutive du Programme des Nations unies
pour les établissements humains (UN-Habitat) et Shafqat Kakakhel,
directeur par intérim du Programme des Nations unies pour
l'environnement (PNUE). Le 27 octobre, le président Hu a
rencontré en Chine M. Ban Ki-moon, secrétaire général
nouvellement élu des Nations unies et ministre des Affaires
étrangères de la République de Corée. Par ailleurs, la Chine
s'est engagée dans la coopération fructueuse avec les
organisations spéciales, les fonds et les projets de l'ONU.
Recommandée par le gouvernement chinois, le Dr Margaret Chan,
ancienne directrice du Département de la Santé de la Région
administrative spéciale de Hongkong, a été élue directrice
générale de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cela
signifie que la Chine va partager avec les autres pays du monde
ses expériences dans le domaine de la santé, en vue du bien-être
de l'humanité.
La Chine prête son appui à l'ONU dans sa réforme nécessaire et
raisonnable qui concerne divers domaines, pour que cette
organisation puisse mieux répondre aux nouveaux défis que le
monde doit affronter, et jouer un rôle plus important dans le
développement et la réalisation des objectifs du Millénaire pour
le développement. A l'égard du Conseil des droits de l'homme de
l'ONU qui a été fondé en 2006, le gouvernement chinois a avancé
cinq propositions visant à créer une nouvelle situation
internationale des droits de l'homme : l'environnement pacifique,
le développement durable, la société harmonieuse et tolérante,
le dialogue et la coopération constructive, et la garantie du
mécanisme efficace.
|

 |