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Concurrence sur le
marché du vin en Chine

Attirés par l'énorme potentiel du marché du vin en Chine, les
vins étrangers y affluent. Afin de s'emparer de ce marché, la
concurrence incessante entre l'Ancien et le Nouveau Monde lance
également des défis aux marques chinoises.
Selon les dernières statistiques de VINEXPO sur le marché
mondial, bien que les vins importés ne représentent que 14,7%
des vins consommés en Chine, leur croissance de consommation a
été spectaculaire : +393% entre 2005 et 2009 et environ +56%
entre 2010 et 2014.
Entre 2005 et 2009, les exportations de vins de la France,
représentant de l'Ancien Monde, vers la Chine ont quasiment été
multipliées par six. En 2009, elles représentaient 41,8 % des
volumes des vins importés en Chine. Quant aux acteurs du Nouveau
Monde, l'Australie est le deuxième fournisseur du marché chinois
devant le Chili avec des hausses respectives de +416 % et +284 %
sur la même période.
C'est dans le domaine de la consommation quotidienne que
l'Ancien Monde est le plus ébranlé par le Nouveau Monde. Les
vins de ce dernier gagnent de plus en plus la faveur des
consommateurs chinois grâce aux bas prix, au goût fruité et à
l'emballage original, a indiqué Lu Jiang, conseiller en chef en
vins de Wineonline culture.
"Mais le marché chinois est encore à un stade primaire. La
marque et la renommée sont considérées comme importantes et il
est justement impossible pour le Nouveau Monde d'obtenir ces
deux facteurs à court terme", a-t-il expliqué.
D'après les estimations de VINEXPO, les vins consommés en Chine
pourraient atteindre 1,38 milliards de bouteilles en 2014, mais
la consommation par personne n'est que d'environ une bouteille.
"Le marché du vin en Chine a de bonnes perspectives de
croissance. Avec la diffusion de la culture du vin et
l'augmentation du niveau de vie, les vins 'nobles' entrent
progressivement dans la vie des gens du commun, surtout les
jeunes de 20 à 30 ans ayant le pouvoir de consommer, 'la
consommation courante' se développe", a-t-il ajouté.
L'Ancien et le Nouveau Mondes avancent non seulement pas à pas
dans leurs secteurs prédominants, mais développent également
activement de nouveaux marchés en Chine.
Pour populariser les vins de Bordeaux à prix favorables, depuis
2007, le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux et la
SOPEXA Chine organisent chaque année l'évènement "Simply
Bordeaux", présentant aux consommateurs chinois 100 vins de la
région de 100 à 350 yuans.
Wine Australia va investir quelque 5 millions de dollars pour
créer un réseau d'experts et accroître le nombre des
consommateurs en Chine.
Face à la concurrence des vins étrangers, les entreprises de vin
chinoises qui fabriquaient principalement des vins moyen et bas
de gamme, développent activement des vins haut de gamme afin de
relever les défis des vins importés.
Le COFCO, le plus grand fabriquant de produits alimentaires de
Chine, a acheté, au début de cette année, le Château de Viaud en
France suite à l'acquisition l'année dernière d'un château
chilien. Des châteaux australiens et américains entre autres ont
également été racheté par le COFCO.
Après avoir fait l'acquisition de vignobles dans les six régions
productrices de vin de qualité du pays, le vin Changyu a, quant
à lui, accéléré sa stratégie d'internationalisation en coopérant
avec des châteaux étrangers, tandis que le vin de Dynasty a
également lancé son programme d'acquisition et recherche
actuellement des vignes étrangères.
Catherine Etchart, la directrice de SOPEXA Beijing, a déclaré :
"le marché du vin en Chine est en expansion et détient un énorme
potentiel. C'est un marché pour tout le monde". Mais la
concurrence sur le marché du vin en Chine vient de commencer et
deviendra de plus en plus acharnée. Qui gagnera le plus gros
morceau du gâteau, on est encore loin de le savoir.
Agence de presse Xinhua 2011/04/07
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